Une
escapade en en amoureux à Madrid hisotire de découvrir
cette capitale espagnole que nous ne connaissons pas. C'est aujourd'hui
assez simple d'y accéder depuis Nantes, un vol régulier
est en effet effectué par Ibéria depuis quelques mois.
L'aéroport de Barajas est situé à 13 kms du centre
ville, mais il est desservi par le métro ce qui simplifie les
choses. Nous avons trouvé un hôtel un peu décentré
du centre ville ; il est de bonne facture et remplira bien son rôle
pour les quelques jours que nous passons ici.
Le
premier jour, nous visitons la "Plaza Mayor" et la vieille
ville (appellée la "Madrid des Autrichiens"). La
"Plaza Mayor" est un endroit spectaculaire, ceinte de bâtiments
aux briques rouges couverts d'ardoise. Construite il y a 400 ans,
elle abrite aujourd'hui nombre de cafés, restaurants, de bars
à tapas et d'échoppes traditionnelles. Des concerts,
des spectacles et des feux d'artifice s'y déroulent certains
soirs, et un marché de timbres et de monnaies s'y tient le
dimanche matin. A partir de là, nous visitons le "Madrid
des Habsbourg" qui va nous faire découvrir, entre autres
lieux, le "Mercado de San Miguel" (marché traditionnel),
les "Calle Cava San Miguel" et "Cava Baja" (à
l'origine des fossés extérieurs aux murs de la ville),
la "Casa Botin" (le plus ancien restaurant et le plus renommé
de la capitale), les églises "San Pedro el Viejo"
(construite au 14ème siècle) et "San Andrés"
(au coeur du quartier Maure historique), "la Plaza de Los Carros"
(envahie de cafés) ... Un bel aperçu des richesses architecturales
et historiques de la ville.
L'après-midi
est consacré au "Palacio Real" et à ses abords.
Commencé au 18ème siècle dans un style fortement
influencé par celui de Versailles, il a connu de nombreux rebondissements
avant de devenir la résidence officielle des monarques espagnols
(jusqu'en 1931). La visite permet de découvrir plusieurs salles,
dont les chambres du roi, la salle des banquets, la salle du trône,
la chapelle royale, l'armurerie royale ... Un peu de temps pour finir
dans les "Jardines de Sabatini" qui se trouvent à
l'arrière du palais et le "Campo del Mauro", plus
grand et agrémenté d'une végétation luxuriante
et extrêmement diversifiée. Le soir est l'occasion de
découvrir Madrid sous un autre angle, plus animé encore
que dans la journée (même après minuit !) et permet
de déguster une cuisine ensoleillée dans un bar à
tapas ou restaurant typique.
Le
lendemain - vendredi - est une journée plus "culturelle",
consacrée dans la matinée au musée ... non pas
du Prado, mais des Amériques (du Sud) : moins connu et plus
difficile d'accès (du côté des facultés
mais mal indiqué une fois dans le coin), il nous a plu car
bien pensé (divisé en différentes zones thématiques
telles que les différents mythes, géographie et paysages,
vie quotidienne des peuples indigènes, religion et communication),
avec des oeuvres d'art et objets liés aux anciennes civilisations,
des films, diaporamas ou fiches détaillés qui donnent
envie d'aller jusqu'au bout, pas trop de monde et un sens de visite
qui permet de faire le tour dans la demi-journée. Nous ne sommes
pas forcément adeptes, mais c'était vraiment intéressant
cette fois-çi ... L'après-midi (pluvieux, malchanceux
que nous sommes) est réservé pour visiter le centre
ville de Madrid, à arpenter les rues commercantes ("calle
Preciados") et les plazas animées (telles que la "puerta
del sol" ou "plaza callao").
La
"calle Alcalà" est dotée d'hôtels particuliers
et de couvents au 17 et 18 ème siècles, devenus aujourd'hui
les sièges de banques nationales, du "Casino de Madrid"
ou encore du "Metropolis", immeuble de bureaux tout a fait
remarquable au niveau architectural.. Vous traversez tôt ou
tard la "Grand Via" qui relie la ville d'Est en Ouest :
encombrée jour et nuit, elle reste un passage stratégique
qui est ornée sur sa longueur de façades très
typiques du 20ème siècle. Et ne pas hésiter ensuite
à se perdre dans le dédale des rues qui sillonent le
centre ville : vous n'êtes jamais perdus car le métro
dessert assez bien tous les quartiers, les gens sont souriants et
vous renseignent sans rechigner, et vous pouvez toujours faire une
halte désaltérante dans les bars à tapas omni
présents, de jour comme de nuit (mais pour manger, c'est à
partir de 14h00 le midi, et 20h00 bien tassé le soir). Sortie
le soir pour profiter des tavernes enfumées mais accueillantes,
des discussions animées à chaque coin de rue et de la
ville by nigth, tout simplement.
Nous
arrivons déjà à notre dernier jour complet sur
place (nous repartons demain matin) qui, cette fois va nous faire
découvrir le prestigieux musée "Del Prado".
En effet, outre les exceptionnelles collections de peintre espagnols
tels que Velasquez et Goya, vous y trouver un grand nombre d'oeuvres
d'art des écoles italiennes, flammandes ou françaises.
Une grande partie des 2 étages du bâtiment est réservée
aux peintures espagnoles (Le Greco, Goya, Vélasquez, de Ribéra,
Ribalta et bien d'autres) mais aussi à la peinture flammande
qui tient une place importante (avec des oeuvres de Rembrandt, Rubens
ou Van Dyck). Nicolas Poussin représente dignement la France
en compagnie de Claude Lorrain, alors que Tintoret, Titien, Raphaël
et Botticelli sont les ambassadeurs de qualité de l'école
italienne. Les monarques espagnols ont rassemblé les différentes
oeuvres en fonction de leurs goûts personnels et des évènements
historiques, ce qui a entraînait un certain manque de cohérence.
Le musée a ouvert ses portes le 19 Novembre 1819 avec quelques
1500 tableaux, puis s'est enrichi de plus de 3000 oeuvres suite à
la confiscation des biens des institutions religieuses en 1872. Par
la suite, les diverses donations ont permit au Prado d'acquérir
ses lettres de noblesse. C'est donc un bonheur de déambuler
dans les salles recouvertes de ces oeuvres d'art, même si vous
n'êtes pas un expert confirmé (ce qui est notre cas ...)
Le
"Paseo del Prado" assure la jonction entre ce musée
et le "Centro de Arte Reine Sofia" et le musée "Thyssen
Bornemisza", les 3 plus grands musées de Madrid, ce qui
en fait un des lieux de promenades les plus prisés de la capitale.
Plusieurs bâtiments hitoriques se situent à proximité
du Prado : "l'iglésia de los Jéronimos" (érigée
au 15ème siècle), "l'Académie Royale Espagnole"
fondée en 1714 ou encore le "Palacio del Buen Retiro".
Ce qui nous permet d'enchaîner sur le "Parque del Buen
Retiro", magnifique et vivifiant ilot de verdure au coeur de
la capitale madrilène. Les jardins ont été construits
au 17ème siècle pour le roi Philippe IV, puis ouverts
au public au milieu du 18ème. Tous les centres d'activités
se cotoient, les échecs, la musique ou le taï-chi.
Bien
entendu, de nombreuses oeuvres d'art sillonnent le parc, on citera
entre autres la fontaine Galapagos et celle de l'artichaut, le monument
à Alphonse XII, l'ange déchu (qui célebre la
chute de Lucifer en enfer) et le "Palacio de Vélasquez",
palais de briques colorés qui accueille des expositions temporaires.
Mais celui qui nous a le plus marqué est sans aucun doute le
"Palacio de Cristal", une élégante structure
de verre et d'acier de 1837 inspirée du Crystal Palace de Londres.
Les cygnes qui nagent sur le lac attenant se reflètent dans
ses vitrages, et la fontaine intermittente termine de lui donner un
air de conte de fées ... Enfin, la "Rosaleda" boucle
le tour du parc, en proposant aux visiteurs une grande variété
de roses des plus célebres roseraies d'Europe et d'ailleurs.
Les magnifiques jardins, les bassins et les pavillons permettent de
parcourir les 118 ha (oui, oui, le chiffre est exact) dans les meilleures
conditions quand le temps le permet. Ce qui est le cas aujourd'hui
pour nous ... mais nous n'avons certes pas visité toute la
surface du parc !
Cette
visite a clôturée notre périple sur Madrid (avec
un dernier tour en ville le soir pour se remettre en tête l'ambiance
madrilène). Nous repartons demain sur Nantes, et ramenons avec
nous un souvenir gai et coloré de cette capitale qui porte
haut les couleurs de l'Espagne !