Carnet de route : L'Indonésie - 2004

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Le récit de notre voyage !LE RECIT DE NOTRE PERIPLE ...

Nantes (France) à Denpasar (Bali)

Jimbaran (Bali)

Maumere (Flores) à Ende (Flores)

Ende (Flores) à Bajawa (Flores)

LabuanBajo (Flores)

LabuanBajo (Flores) à Labuan Lombok (Lombok)

Gili Trawangan (Lombok)

Permutaran (Bali)

Jemuluk (Bali)

Ubud (Bali)

Sanur (Bali)

Sanur (Bali) à Nantes (France)

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Dimanche 12 à Mardi 14 septembre 2004 - Nantes (France) => Denpasar (Bali)

Départ le dimanche soir de Nantes pour Paris Roissy CdG en train. La nuit est réservée au« Confort Hôtel », les billets aller / retour et cette nuit étant achetés à un tarif très attractif chez Nouvelles Frontières. Mais ne faisons pas trop de publicité dès le début (d’autant que la navette a pris son temps pour venir nous chercher !) L’enregistrement est tôt le lendemain (6h30) Le passage des différents filtres est assez long et le vol pour Francfort (1h30) prend moins de temps que toutes ces formalités. Nous sommes obligés de sortir de la zone d’embarquement (transit de 2h00) pour chercher un photomaton : en effet, le visa d’entrée sur Denpasar nécessite 2 photos couleur, que j’ai oublié dans la précipitation du voyage … Bref, nous nous orientons tant bien que mal afin de trouver l’objet convoité, puis retour en salle d’embarquement pour prendre le vol en direction de Taipeh (Taiwan). Là-encore les mesures de sûreté sont renforcées et nous n’avons pas beaucoup de temps pour profiter des nombreux commerces et duty free de ce très beau – et très grand – aéroport international. Le A340 que nous prenons est bien rempli (vol régulier) ; l’équipage est agréable (compagnie China Airlines) et fait tout pour que les 18h00 de vol ne nous semblent pas trop longues.

Autrement dit, nous mangeons, buvons, regardons quelques films et les plus chanceux peuvent même dormir … mais le manque de place se fait cruellement sentir ! Si bien que nous arrivons à Taipeh vers 6h00 du matin (heure locale, + 6h00 par rapport à l’heure française) un peu groggy. Pas mal de monde là-encore, grand aéroport (plaque tournante du tourisme dans cette partie de l’Asie) et le transit de 2h00 nous permet de nous dégourdir les jambes. Le dernier vol va enfin nous amener jusqu’à Denpasar au terme de 6h00 passées à manger, boire et regarder un ou deux films (toujours les mêmes choses à faire). C’est au terme de ce vol que nous posons les pieds sur l’aéroport international de Bali, après plus de 24h00 de voyage depuis Paris.

En route pour le voyage !Haut de pageCarte de Bali

Mardi 14 à Vendredi 17 septembre 2004 - Jimbaran (Bali)

Après avoir récupéré nos bagages (qui nous ont suivi malgré les deux transits), et passé les formalités administratives avec succès (25 $ US pour moins de 30 jours et pas besoin de la moindre photo d’identité ! ), nous partons à la recherche d’un taxi. Chose très aisée car ils sont nombreux à « nous attendre ». Pour éviter les arnaques (cela n’est hélas pas le cas – ndlr) nous discutons avec un « chef » pour un trajet sur Jimbaran via Kuta pour échanger des euros et prendre les billets A / R sur Maumere (Florès) : coût 100 000 roupies ( 10 000 roupies équivallent à 1 euros). Tout se passe comme prévu (change dans la banque principale de Kuta qui a le meilleur taux), mais nous devrons prendre le billet retour sur Florès.

Après un premier arrêt au Bali Inter Continental Resort, superbe mais hors de notre portée (150 $ la nuit !), nous nous arrêtons au J.O.C. (Jimbaran Ocean Cottages) pour 150 000 roupies la nuit, sans négocier, beaucoup plus accessible … La tentation est trop forte et c’est avec un grand soulagement que nous profitons de la mer à 2 minutes de la chambre. Un bonheur après les heures de trajet que nous avons dans les pattes ! Quelques bungalows sont construits sur la plage, mais Jimbaran résiste à une trop forte urbanisation de son bord de mer, à la différence de Kuta, Sanur et autres Legian. En revanche, le village est renommé pour ses nombreux restaurants de poissons et fruits de mer qui se comptent par dizaine le long de la plage. Bref, après une séance de volley avec quelques jeunes du coin, un coucher de soleil de toute beauté (vers 19h00) et une douche revigorante, nous profitons de l’une de ces tavernes pour déguster gambas et encornets, péchés du jour. Apéritif, riz et fruits complètent le repas et nous ne tardons pas à nous coucher pour enfin profiter d’une vraie nuit de sommeil.

Ce n’est pas avant 11h30 le lendemain que nous émergeons, mais il fallait bien 15h pour se remettre du voyage et du décalage horaire. Après un petit déjeuner dans l’hôtel, servi malgré l’heure un peu tardive (et compris dans le prix), nous partons visiter la ville, en commençant par le bord de mer : les pêcheurs habitent dans des cabanes sur la plage et alimentent le marché où viennent s’approvisionner les restaurateurs. Des ruelles partent ensuite en direction du centre, de l’autre côté de l’île (mais c’est aussi la partie de l’île la plus étroite, ceci explique cela …) Les rues sont plus ou moins propres, mais les abords de la ville sont sales et servent de décharge aux habitants. Les touristes ne s’aventurent pas beaucoup dans le coin et les gens sont contents de pouvoir discuter avec nous, se faire prendre en photo … Achat de quelques vêtements avant de commencer le circuit, et début des négociations qui dureront pendant tout le voyage.

Retour sur la baie de Jimbaran pour profiter de la mer, débuter le bronzage et explorer les environs : pas mal de bungalows sur la partie gauche de la baie, mais certains sont fermés et beaucoup sont quasiment déserts (peu de touristes à cette période au vu des installations présentes). La terre a tremblé quelques secondes, mini tremblement de terre assez fréquent sur ces îles. Nous apprenons, revenus à l’hôtel, que notre vol du lendemain pour Maumere est annulé sans raison particulière (nous apprendrons par la suite qu’une éruption volcanique sur Florès empêchait tout survol de l’île pendant 4 ou 5 jours). L’occasion d’aller visiter demain le sud de Bali avec le chauffeur de la veille. Repas marin de nouveau en soirée (barracuda et skids) accompagné de légumes (haricots verts, tomates, concombres) et dessert local pour terminer : melon vert et pastèque.

Le lendemain, nous prenons la direction d’Uluwatu après avoir convenu d’un prix avec le chauffeur du début (25 000 roupies au lieu de 50 demandés par heure). Le temple culturel qui le précède est également très agréable, situé peu après l’université de Bali. Une fête se prépare ce soir et pas mal de monde est présent pour monter les estrades … Très beau point de vue sur le Nord de l’île, et plus particulièrement sur la baie de Jimbaran. Le Pura Luhur Uluwatu est l’un des six plus importants temples de l’île, ouvert depuis peu aux touristes. Sa position vertigineuse – à flanc de falaise – en a fait un point stratégique pour Bali, et le panorama qui s’offre à nous est saisissant. La ballade à travers la foret nous permet d’admirer une faune et une flore luxuriante. Le temple lui-même nous est interdit, une cérémonie se déroulant lors de notre passage (et nombre de participants impressionnant !) Les singes se promènent en liberté et n’hésitent pas à s’en prendre à ceux qui leur font des misères (touristes ou autochtones …)

La route se poursuit en direction de Bingin et Padang Padang, deux plages renommées auprès des surfeurs pour les spots existants. Et, fatalementn un grand nombre de vendeurs à la sauvette pour proposer tout un tas d’accessoires utiles ou non : sarongs, chemises, T-shirts … Mais un sourire suffit souvent à leur faire comprendre que c’est non pour nous ! Les vagues, l’eau et le sable font de ces plages de vrais coins de paradis que l’on quitte à regret étant donné le compteur qui tourne ! Retour sur Jimbaran où nous prenons de nouveau un bain de soleil (les touristes n’ont pas beaucoup bougé dans le coin). Le port se trouve sur la droite de la baie, et les pêcheurs sont surpris de voir un étranger dans le coin. La plage se termine aux pieds de l’aéroport, et plus précisément de la piste construite sur la mer. Une cérémonie funéraire se déroule en début de soirée : la veuve est entourée de la famille et des amis et, après plusieurs chants et bénédictions, les cendres du défunt sont jetées en mer.

Le soir, une des hôtesses de l’hôtel nous propose de nous amener dans le restaurant de son ami : bien, mais vraiment cher et pas forcément plus intéressant que ces confrères. Mais le transport en scooter est sans doute compris dans le prix… Rendez-vous a été pris avec notre chauffeur à 11h00 pour nous amener à l’aéroport, l’avion pour Maumere étant prévu à 13h 35. Après une ballade matinale dans la ville, nous sommes présents au rendez-vous, ce qui n’est pas le cas du taxi. Après une demi-heure d’attente, un des jeunes du coin, taxi à ses heures perdues, nous propose de nous y amener, surtout pour nous faire oublier son compatriote qui nous a fait faux-bond. L’attente est plus longue que prévue, le vol étant repoussé à 14h40 sans raison particulière, et aucun effort n’est fait pour nous expliquer les raisons. La visite des salles d’embarquement et du duty free est assez rapide, et nous voici déjà dans l’avion … à peine 5 minutes pour embarquer tout le monde que nous sommes sur la piste. A ce point qu’un des passagers se rend compte qu’il n’est pas dans le bon avion juste avant de décoller, pour dire ! Une collation nous est servie et Florès pointe son nez 1h30 après avoir quitté Bali (comptez 500 000 roupies + 20 000 roupies de taxes passager par personne).

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Vendredi 17 à Dimanche 19 septembre 2004 - Maumere => Ende (Flores)

La salle d’arrivée n’est pas bien grande, et vite remplie par les passagers qui débarquent et ceux qui nous attendent. Aucun autre touriste aussi, tous les regards se portent sur nous et les offres ne manquent pas pour nous faire visiter cette île. Le plus tenace réussit à nous convaincre de le prendre 6 journées pour nous présenter Florès et ses merveilles. 1 million de roupies pour ses services (presque 100 euros), sans le transport et l’hébergement, mais il s’engage à nous trouver des chambres et des restaurants pour des prix très intéressants. L’offre de départ était de 5 millions, nous sommes tombés d’accord sur ce prix. Le plus difficile est de faire confiance mais, par la suite, c’est quelque chose qui devient plus facile.

Hiro (Hironimus MANEK), notre guide, nous amène dans une pension pour la soirée (où il loge également), et nous propose un tour de Maumere : la ville n’a pas grand chose à offrir aux voyageurs, et elle sert essentiellement d’étape pour Moni ou Ende, en direction du Mont Kelimutu. Restent quelques fonds marins superbes (paraît-il), mais que nous ne pourrons explorer. La ville est en reconstruction car détruite en 1992 suite à un tremblement de terre dévastateur. Le « Las Vegas de Florès » est très vivant la nuit, avec un marché de nuit (jeux de roulette et loto) en août, et les courses de chevaux en septembre. Pour notre part, nous n’en verrons qu’une petite partie qui se limite au port et à ses restaurants. A 15 000 roupies le black snapper (et 40 000 roupies pour 2 le repas), nous sommes loin de Jimbaran (qui importe les poissons de Maumere …)

Nous sommes régulièrement interpellés par les habitants qui nous proposent tous des activités diverses et variées, et la présence d’Hiro permet de tempérer leur enthousiasme (d’autant qu’ils nous pas vu de touristes depuis quelques jours). Les bananiers et cacaotiers – entre autres - "fleurissent" le long des routes et embaument l’air d’odeurs estivales. Nous profitons de la soirée pour nous présenter mutuellement et en savoir un peu plus sur chacun. Hiro est originaire du Timor d’où il est parti voilà quelques années pour rejoindre sa soeur Mais il n’a toujours pas de travail fixe (c’est à dire dans le gouvernement) et vit au jour le jour. Et hors de question de fréquenter quelqu’un tant que ses revenus ne sont pas réguliers … mais les jeunes filles ne sont pas insensibles à son charme ;o|)) Un dernier verre avec ses amis avant de se coucher, à discuter philosophie, mariage et politique … bien que le whisky local n’aide pas trop pour la réflexion ! L’un d’eux essaye également de nous vendre ses services de chauffeur pour 4 ou 5 jours, mais le prix reste élevé. Aussi, malgré leurs remarques, nous utiliserons les transports en commun … Coucher vers 21h30 pour un lever à 7h00 et départ 8h00.

Le petit déjeuner est pris en compagnie d’Alexandre (site diteoo.com) qui a entreprit un voyage autour du monde depuis 8 mois, et qui se termine dans 2 mois. Entre autres continents traversés, il compte à son actif l’Afrique, l’Amérique du sud, l’Australie et une partie de l’Asie. Il nous donne quelques adresses utiles sur l’île (sachant qu’il arrive de Labuanbajo, dans le sens inverse à celui que nous projetons). Bali l’a moins enchanté que Florès, et il attend un hypothétique vol sur Denpasar pour terminer son périple. Nous le quittons pour rejoindre Hiro qui a « trouvé » un bemo en direction de Moni. Le principe est simple : il prend autant de voyageurs qu’il le peut, s’arrête dès que quelqu’un lui demande, et fait payer sa course en fonction de son bon vouloir … Il est donc très important de se mettre d’accord sur le prix avec le chauffeur avant de monter.

Nous sortons de Maumere vers 9h30 et la longue route pour Moni commence. Céline Dion nous chante à tue-tête ses meilleures chansons, la route fait de nombreux lacets et nous sommes régulièrement serrés comme des saucisses ! Ajoutez à cela une vitesse moyenne de 30 à 35 km/h, vous aurez une idée de notre enthousiasme pour déjeuner dans un boui-boui en bord de route … Bref, au bout de 4h00 de route, nous laissons nos « compatriotes » qui continuent – les pauvres ! - sur Ende, avec l’estomac au bord des lèvres, il faut l’avouer. Nous n’avons pas de mal à trouver un logement pour les 2 prochains jours, les losmen (en gros, des chambres d’hôtes) étant assez nombreux dans le coin.

Moni n’a que peu d’intérêt en soi, et intéresse nombre de randonneurs pour sa proximité avec le Mont Kelimutu qui nous intéresse plus particulièrement. L’après-midi est assez calme : il n’y a pas d’école cet après-midi (le samedi), peu d'agitation dans le coin et les boutiques ne sont pas nombreuses … Seule animation, le patron de notre « hôtel » qui reçoit les parents de son futur gendre et qui discute de la dote qu’il propose (chevaux, porcs …) Comme quoi, certaines coutumes sont tenaces, Un tour autour du village nous permet de découvrir des rizières en terrasses, des champs de maïs ou de tomates … Notre route croise celle d’un directeur d’école élémentaire catholique qui prépare la messe de demain et d’un cultivateur transformé, depuis le tremblement de terre de 1993, en responsable d’orphelinat. Il s’occupe de 15 enfants sans famille et cherche les financements pour payer leurs scolarités. Il souhaite maintenant acheter une machine de traitement du riz afin d’augmenter la récolte et donc gagner plus d’argent. Mais les prix sont excessifs et il fait appel aux étrangers qu’il connaît ou qu’il rencontre pour financer l’opération. Des cabanons proposent également à boire, manger et des souvenirs locaux (artisanat, sarongs, bijoux …) Le dîner est pris dans un warong où nous goûtons à la cuisine locale : pâtes avec légumes, omelette aux tomates et nuggets de poulet accompagnés de quelques haricots rouges. Cela nous donne la « pêche » pour la journée de demain !

Le lever est en effet assez tôt (4h00) afin de profiter du lever du soleil sur le Mont Kelimutu. Un bemo a été « chartérisé » pour nous rapprocher du sommet étant donné qu’il n’y a pas de navette aujourd’hui : 150 000 roupies par personne, le chauffeur y gagne bien ! d’autant plus que des espagnols profitent également du voyage. Une route longue et sinueuse nous mène au bout de ¾ d’heure à l’entrée du parc (dont le droit d’entrée est de 5 000 roupies pour 2). Encore quelques minutes de montée avant d’accéder au parking à partir duquel commence l’ascension du mont. Le chemin permet d’accéder à un point de vue idéal pour voir le soleil se lever lentement au dessus des montagnes. Mais le petit "plus" du site est la présence de 3 lacs de couleurs différentes qui changent de teinte au fur et à mesure de la montée du soleil. Bref, un panorama magique.

Le lieu est empreint de mysticisme : en effet, les croyances veulent que les âmes des défunts viennent reposer dans ces lacs : le noir pour les personnes âgées, le vert pour les plus jeunes et le marron pour les malades (ou mauvaises personnes). Ces lacs ont changé de couleur au fil des ans (principalement en 1927), et personne n’a pû expliquer - à ce jour - ces phénomènes. Il n’est pas possible de descendre au fond étant donné la toxicité de l’eau (les lacs sont à l’origine des cratères d’un volcan éteint depuis 4 ou 500 ans). Et les personnes disparues ou suicides qui ont eu lieu dans le parc entretiennent le mystère … Un chemin plus ou moins indiqué permet de faire le tour du site et profiter de vues magnifiques sur l’ensemble de la zone.

Le retour à l’hôtel se fait à pieds, et permet d’en connaître un peu plus sur les espèces végétales présentes sur l’île. Entre autres : l’avocat, le café, la cannelle, la noix de coco, la banane, le gingembre, la canne à sucre … sans parler des différentes espèce de fleurs et arbustes qui poussent aussi ici. Hiro nous explique le principe des rizières en terrasses, et leurs irrigations depuis le mont. Le petit déjeuner que nous prenons dans l’hôtel nous redonne des forces : papaye, ananas, bananes et pancake. Le départ sur Ende a lieu après une courte douche revigorante, avec le bus local. 2h00 de trajet sur une route en plus ou moins bon état, dans un car plus que rempli et toujours la musique à fond. L’arrivée sur Ende est un vrai bonheur et nous comprenons mieux l’insistance de Hiro pour prendre une voiture …

En route pour le voyage !Haut de pageCarte de Flores

Dimanche 19 à Mercredi 22 septembre 2004 - Ende => Bajawa (Flores)

La gare des bus est située à plus de 6 kms du centre ville, il n’y a donc pas d’autre choix que de prendre un bemo pour nous y conduire. Mais les premiers prix sont excessifs aussi, nous nous asseyons en patientant jusqu’à ce que l’un des chauffeurs vienne négocier son tarif. Et cela marche très bien … L’hôtel « Dwi tutra » est plutôt cher, à 125 000 roupies la nuit, mais une douche et l’air conditionné sont des petits plus que nous apprécions fortement. Un ballade dans la ville nous fait rencontrer 2 françaises qui arrivent de Labuanbajo. Ce qu’elles nous en disent nous réconforte et nous fait oublier l’inconfort des transports. Un autre couple qui loge dans l‘hôtel nous brosse au contraire un portrait très négatif de Florès, principalement dû aux moyens de locomotion qu’ils ont utilisé. Leur récit à au moins l’avantage de nous faire accepter la nouvelle offre d’Hiro, qui a trouvé un chauffeur pour nous accompagner dans notre périple jusqu’à Labuanbajo. Il retourne chez lui après avoir amené 2 françaises jusqu’ici. L’affaire se négocie à 1500 000 roupies, tarif intéressant pour les deux parties étant donné que nous pourrons aller flâner un peu partout avec le 4x4, ce qui n’est pas le cas avec les transports actuels. Un dîner dans un restaurant chinois (l’Eastern Bamboo) et nous apprécions de nous coucher après une longue journée.

Le lundi 20 septembre est le jour des élections présidentielles : la Présidente actuelle est réélue, ou un militaire reprend le pouvoir. La première solution est préférée de Hiro et nombre de ses compatriotes pensent comme lui. En effet, il faut laisser à Mme la Présidente un peu de temps pour voir si sa politique est la bonne (donc un nouveau mandat) sans quoi la crainte d’une ère de dictature risque de provoquer de nouvelles émeutes. Résultat mardi dans la journée. Le fait d’avoir pris Lius (prononcer Li ouss) nous évite d’avoir à attendre pendant quelques heures un hypothétique bus en direction de Riung (du fait des élections). Un petit crochet nous amène aux pieds de falaises réputées pour les pierres « gris-bleu » que n’importe qui peut ramasser et vendre. En effet, ces pierres sont très prisées par les Japonais et les Coréens, et les habitants trient les pierres en fonction de leur couleur et leur taille pour après les expédier à l’étranger par camion et cargo. Les paysages que nous croisons ensuite au cours des 5 heures suivantes nous font penser à l’Afrique, la Jamaïque … sans doute à cause des palmiers et cocotiers, et une savane omniprésente. Quelques villages apparaissent d’un seul coup au bord de la route, reconnaissables à leurs cabanes de bambous avec la parabole géante à côté ! Les animaux se promènent en toute liberté sur le chemin : poules, chiens, chèvres et chevaux en majeure partie.

Riung n’est qu’à 120 kms de Ende, mais la route est telle que la vitesse moyenne ne dépasse pas les 30 kms/h. Le trajet en bus doit être très éprouvant et en décourage plus d’un. D’autant que nos deux guides s’arrêtent de temps à autre pour nous montrer un coin particulier, une espèce inconnue ou tout simplement pour la pause technique ! Bref, ce n’est pas avant 16h00 que nous arrivons sur Riung, village très tranquille qui doit sa renommée au parc naturel de 17 îles dont il est le point de départ. Il y a en fait 27 ou 28 îles, mais le nombre 17 rappelle le jour de l’indépendance de l’Indonésie, à savoir le 17 Août 1945. Nous allons résider deux jours au « Florida Hôtel », petite pension tenue par Simon. Mendhi personnel, propre et spartiate, c’est un bon pied à terre dans le coin … Une ballade jusqu’au port permet de se détendre les jambes et de visiter le village.

Le port en reconstruction donne un beau point de vue sur le parc, mais il n’y a pas de plage ou d’accès facile à la mer pour en profiter. Deux jeunes nous proposent un peu de « Marie-jeanne » - que nous refusons bien sûr ! – mais c’est paraît-il assez courant dans le coin. Simon, et sa sœur, nous ont préparé un canard grillé accompagné de riz, légumes … un vrai festin, d’autant plus que les restaurants – ou warongs – ne sont pas légion par ici. Hiro a récupéré les entrées pour le parc, les masques et tubas ainsi que réservé un bateau pour demain matin (l’ensemble à 350 000 roupies). Au menu, snorkelling (pour admirer les fonds marins sans tout l’équipement), tour des îles et dorade au soleil. Que du bonheur, en somme … Il faut dire que la nuit est plutôt difficile : chaleur, moustiques omniprésents, un lit qui grince à chaque mouvement et, pour couronner le tout, une cérémonie d’adieu (un enfant de 4 ans mort hier) qui dure une bonne partie de la nuit. La rue est très fréquentée, tôt le matin et tard le soir, et les animaux nous font une belle interprétation de leurs meilleurs chants. Que du bonheur !

Un petit déjeuner copieux nous remet en forme, et direction le port où nous récupérons un bateau de pécheur reconverti en navette de tourisme. Il est prévu de visiter deux îles aujourd’hui. En cours de route, arrêt en pleine mer pour profiter d’un spot de snorkelling exceptionnel. Les coraux et poissons multicolores donnent une dimension à des fonds marins que nous n’avons jamais eu le plaisir de voir auparavant. Pour ma part, le plus difficile est de s’accoutumer au masque de plongée ! Nous accostons ensuite sur l’île Rutong, plage paradisiaque comme nous l’avions à peine imaginé : bancs de sable blanc, eau transparente à 25° et fonds marins de toute beauté, quelques paillotes pour déjeuner à l’ombre et, surtout, personne d’autre à part l’équipage du bateau et Hiro. Le repas nous a été préparé par nos hôtes : thon grillé, noddles et mangues. Simple et efficace. Après une petite sieste, nous faisons le tour de l’île pour en apprécier toute la tranquillité. Une dernière plongée dans les eaux limpides et nous reprenons le bateau en direction de l’île Ontoloe, connue pour les « flying fox » qui y ont élus domicile. Autrement dit, plus d’un million de chauves souris qui passent leurs journées à naviguer d’un point à l’autre de l’île. On ne les trouve nulle part ailleurs, et leur nourriture est exclusivement composé de fruits présents sur Ontoloe. Les oursins et autres serpents (rouges) nous dissuadent de nous approcher trop près d’elles, aussi nous retournons sur Riung où nous terminons tranquillement la journée, admirant le coucher de soleil depuis notre chambre. Direction un warung local le soir pour y déguster un red snipper que Hiro nous cuisine de ses petites mains. Un délice qui ne revient vraiment pas cher (40 000 roupies pour tout le repas !) Comme nous nous en doutions, la nuit qui suit est agrémentée des chants de messe, cris des animaux et véhicules bruyants …

Le réveil le lendemain est assez tôt, afin de ne pas passer la journée que sur la route et profiter un peu des paysages. Après avoir pris congé de nos hôtes, direction Bajawa, la prochaine étape de notre périple. Les routes que nous avions pris jusqu’ici étaient encore en meilleur état que cette dernière, et l’estomac est une nouvelle fois soumis à rude épreuve ! Le décor est assez identique aux précédents : quelques villages perdus au milieu de la route, où déambulent chiens, poules, chevaux et water buffalos ; deux ou trois tombes s’élèvent devant les portes d’entrées de quelques maisons, ou plutôt « paillotes » constituées de bambous et d’osier, le plus souvent sur pilotis. Peu avant l’arrivée sur Bajawa, un détour s’impose par les hot springs qui sont aménagées pour les touristes. Les sources d’eau chaude qui descendent des volcans sentent légèrement le souffre, mais c’est un bonheur de se faire masser dans leurs eaux turbulentes ! un bon moment de détente après un rude voyage … le tout pour 5 000 roupies pour 2.

Arrivés sur Bajawa, nous retenons une chambre au « Bintang », hôtel récent exclusivement pour touristes : toilettes européennes, lit et chambre très propres, eau chaude et même la climatisation pour ceux qui veulent payer plus cher. Après un déjeuner rapide (tout est relatif ici), nous partons découvrir le village traditionnel de Bena, à 30 kms de la ville. Cueillette de cannelle à même l'arbre sur le chemin et découverte d'autres arbres fruitiers ou plantes ... droit d'entrée 10 000 roupies. Bena se révèle être un vrai village traditionnel sans comparaison avec celui de Moni, où ce sont les femmes qui commandent... officiellement . Autrement dit, c'est la famille de l'homme qui doit amener la dote ! 750 personnes en comptant les villages environnants ; une vie basée sur le système de castes (riches moyens, pauvres) avec une part très importante accordée aux croyances, à la religion, la vie après la mort ... plusieurs stèles et monuments témoignent de cet état, et les pauvres «water Buffalos» sont les seuls animaux à être acceptés en sacrifice. Toutes les femmes travaillent les sarongs, qui prennent 6 mois ou plus uniquement à la main, avec de très beaux motifs et d'une finesse incomparable. Pas d'export, tout se vend directement aux touristes qui viennent les voir et à des prix TRES intéressant (150 000 roupies) rapport au travail et à la qualité (et aux autres villes). Les explications de Hiro nous permettent de mieux comprendre leurs modes de vie. Puis de retour à Bajawa, nous faisons un petit tour dans le marché : des couleurs éclatantes pour les fruits et légumes, tout se vend et tout s'achète. Je fais l'acquisition d'un kriss, couteau original très ancien qui a toute une histoire, à 500 000 roupies(au lieu de 650) sachant qu'il existe de nombreuses copies et que celui qui me le vend est propriétaire de l'hôtel. Négociation dure mais qui vaut le coup. Puis repas et coucher car demain va être une longue journée, voiture jusqu'à LabuanBajo.

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Jeudi 23 à Samedi 25 septembre 2004 - LabuanBajo (Flores)

La route s'annonce difficile : 300 kms qui se font le plus souvent en 2 jours en bus avec arrêt à Ruteng, mais que nous pensons pouvoir faire en une journée. Nous avons dit au revoir à Hiro qui retournait sur Maumere s'occuper d'un groupe de touristes hollandais. Il fait très régulièrement ce circuit et pousse de temps à autre jusqu'à LabuanBajo. Il connaît pas mal de monde dans chaque ville, les bons coins où dormir, manger et nous a fait part à chaque fois de ses commentaires sur la vie, la culture et l'histoire de Florès. C'est un bon guide (et agréable) que nous recommandons. Il habite à l'hotel Gardena à Maumere, en attendant d'avoir suffisamment d'argent pour s'acheter un terrain (compter 15 millions de roupies) et construire sa maison. De même, il attend d'avoir un job sûr avant de trouver, et épouser, son âme soeur ... mais cela lui manque par moment ! Il parle bien l'anglais et quelques mots de français et discute de nombreux sujets. Le dernier est en l'occurrence, l'arrivée au pouvoir d'un militaire, ce qui ne va pas faire avancer le pays, au contraire ... à suivre dans quelques années ....

Nous reprenons la route avec Leus (prononcer Liouss) marié, 1 enfant, 25 ans, qui est un « drôle de petit bonhomme » : il ne parle pas beaucoup mais c'est toujours avec le sourire. Chacun profite du trajet pour échanger quelques mots et converser (le "Petit Indonésien Illustré" est idéal pour cela). Il est vrai que tous les visages s'éclairent dès que vous leur faites un sourire et la curiosité et la timidité disparaissent rapidement. Plusieurs arrêts sont prévus sur la route : un grand lac naturel et sa mini cascade (1 heure que nous n'avons pas pour faire le tour du lac), ses pêcheurs et ses guides (toujours) ; rizières tout au long de la route – les plus importantes sont à 3h de LabuanBajo et correspondent à presque 70% de la récolte de l'île ; les rizières sont construites en toile d'araignée : un homme important a souhaité cette disposition pour que chaque membre de sa famille ait une portion individuelle, qu'il puisse exploiter indépendamment des autres : unique au monde. Les volcans, montagnes et bords de mer sont fréquents et nous changeons à chaque fois de température et de paysages : sec ou aride, espaces vert ou, savane.

Arrêt vers 13h00 à Ruteng pour déjeuner et faire un break. Attention, la Visa card n'est pas utilisable à Bajawa ni à LabuanBajo, il faut donc retirer de l'argent à Ende ou Maumere. De la même façon, pas possible d'utiliser la carte pour payer les billets d'avion à LabuanBajo (le retour est plus cher car seulement desservi par Merpati). Bref, bon an mal an, après moultes virages, des travaux très fréquents sur la route - ils faut leur reconnaître que tous travaillent à quelque chose, et la TransFlores est la seule route « potable » qu'ils aient, ils l'entretiennent dons très bien - des pauses « pipi » ou photos (dont le coucher de soleil dans les montagnes) + petite promenade (lac + cascade) et nous arrivons vers 18h30 à LabuanBajo. L'agence Merpati est fermée et nous devrons prendre les billets demain. Leus est désolé mais cela n'a pas d 'importance pour nous car 2 billets nous ont été réservés par Jeffrey, un guide qui nous attend depuis l'appel de Hiro. Il se charge de récupérer les billets, nous commande un bateau pour Rinca pour demain et un bungalow sur l'ile Seraya pour se reposer samedi et dimanche (80 000 roupies la nuit) avec départ le lundi pour Denpasar. Enfin, il nous amène à l'hôtel Matahari situé en bord de mer pour les trois soirées sur LabuanBajo (50 000 roupies la nuit). Coût de ses services : 5% sur l'ensemble, soit 50 000 roupies (5 euros ...) C'est peu quand on voit le gain de temps que cela procure d'autant que nous sommes un peu fatigués de toute cette route.

C'est l'heure de dire au revoir à Leus que nous remercions chaleureusement : il nous a montré de belles choses, toujours le sourire et sympathique, et bon conducteur. Que demander de plus ? Il est déçu car, parti depuis 1 semaine, il vient d'apprendre qu'il doit repartir dès demain midi pour Maumere conduire d'autres touristes. Encore une semaine ou plus sur les routes ! Repas le soir au restaurant Nirwana: thon délicieux, milk shake rafraîchissant et ambiance sympa (nous sommes en fait ... 2), pour touristes exclusivement. Ce n'est pas un warung local mais les prix restent intéressant et la cuisine n'est pas trop épicée. Le coucher a lieu assez tôt, d'une part car nous sommes fatigués, mais aussi parce qu'il faut se lever tôt demain pour partir sur Rinca dès 6h30.

Jeffrey récupère les billets d'avion (75€ par personne) : cher car une seule compagnie dessert LabuanBajo, Merpati. Le taux de change est mauvais (1€ = 10 000 roupies) mais c'est partout sur l'île et ils n'aiment pas les euros. 2 formules pour visiter les îles : à la journée comme nous le faisons mais 5h de trajet aller - retour. Court et efficace ; autre solution : mini-croisières de 3j/2n pour visiter Rinca, Komodo et d'autres îles environnantes (baignade, snorkelling ...) On couche sur le bateau et profite du cuisinier du bord. Différents retours sur cette formule, cela dépend essentiellement du capitaine et l'état de son bateau. Dans notre cas, les 2h30 nous permettent de profiter de très beaux panoramas, d'apercevoir des dauphins au loin et de nous en mettre plein les yeux !

Rinca (prononcer Rincha) est plus intéressante que Komodo car plus de dragons (1200 environ) et l'île est déserte exceptée la cabane des guides. Certains passent la nuit dans la cabane car les dragons viennent se promener tôt le matin en dessous. Mais après 10h, ils passent leur temps à dormir. La meilleure saison pour les étudier est pendant les mois de juillet / août, période de reproduction. Ils sont un peu plus actifs ... Une fois l'acte accompli, la femelle creuse un trou pour y cacher ses oeufs (tout un labyrinthe en fait) qui vont y passer 8 mois. En effet, les varans sont cannibales et apprécient ces oeufs. Dès l'éclosion, les bébés se dirigent vers les arbres où ils vont rester 3 ans sous l'attention de leur mère (si elle ne les mange pas elle même) puis ils vont prendre petit à petit leur "envol". Ils se nourrissent également de buffles, singes, chevaux sauvages ... tout ce qu'ils peuvent se mettre sous la dent ! Ils vivent jusqu'à 50 ans, pèsent 80 kg en moyenne et mange l'équivalent de leur propre poids. Ils voient mal le jour et rien la nuit, mais ont un odorat très développé qui leur permet de dégoter les charognes. C'est une espèce protégée que l'on ne trouve que sur Rinca, Komodo et une ou 2 autres îles du coin (pas moins d'une cinquantaine à proximité de LabuanBajo).

Notre circuit pédestre (5 kms en 1h environ) nous mène à travers la savane et nous permet de voir ou d'apercevoir des animaux des différentes espèces précédemment citées, notamment 2 dragons à coté d'un buffle se prélassant dans une mare (de boue), chacun se tolérant à proximité. C'est très sec donc pas beaucoup de végétation et la chaleur monte vite. Notre guide est un étudiant en formation depuis 3 mois sur le parc, qui termine l'an prochain ses études de tourisme. Ils sont nombreux sur Florès à étudier le tourisme ... Cafétéria, shopping pour ceux qui souhaitent ramener un souvenir de cette étape, dont les dragons sculptés dans le bois très ressemblants aux originaux. Sur le retour au bateau, nous manquons de marcher sur un dragon endormi au bord du sentier. Pour dire s'ils savent se montrer discrets !! Le capitaine souhaite nous arrêter au retour sur des points de snorkelling, mais nous n'avons hélas ni masque ni tuba. C'est dommage car le coin est idéal pour cela (plusieurs zones superbes paraît-il). Nous nous arrêtons près d'une île déserte où nous paressons, nageons et bronzons pendant 1 ou 2 heures.

Puis retour sur LabuanBajo où le « shopping » n'a pas de raison d'être : très peu de souvenirs à acheter dans le coin, et pas un T-shirts sur Florès ! La mauvaise nouvelle est qu'il n'y a pas de place pour l'avion de lundi : toutes les places sont prises par le « gouvernement ». Il nous faut soit attendre jeudi prochain, soit aller jusqu'à Bima (Sumbawa) pour prendre un avion, par ferry et bus. En creusant la question, nous allons même jusqu'à prendre le bus jusqu'à Mataram (Lombok) pour profiter de 2 jours de détente sur les îles Gili avant de repartir sur Denpasar. Le coût est moindre (25€ pour le meilleur bus avec climatisation, TV et karaoké !) et 17€ le vol Mataram-Denpasar car plusieurs compagnies) et le planning reste correct : départ dimanche pour Bima et arrivée lundi soir ou mardi matin sur Mataram et jeudi, retour sur Denpasar, sachant qu'une semaine est suffisante pour visiter Bali.

Nous rencontrons un indonésien (ou japonais ??) qui a le même problème que nous et doit être de retour sur Sumatra lundi, sachant qu'il fait Rinca samedi matin. Il travaille pour une entreprise en tant que guide / organisateur de circuit, et a une pêche d'enfer malgré la traversée en 5 jours de Florès en bus, en s'arrêtant dans les différents sites touristiques. Très sympa, mais je ne sais pas trop comment il va se débrouiller pour être lundi matin à son boulot ! Demain reste incertain sur ce que nous allons faire mais cela permet au moins de profiter de la soirée et de se réveiller plus tard le matin. Enfin, il n'y a pas grand chose à faire sur LabuanBajo le soir, et tout le monde est couché à 22h.

Nous prenons le petit déjeuner avec un couple franço (lui) - germanique (elle). Plongeurs tous les 2, ils voyagent depuis 4 ans à travers l'Asie pour y trouver les plus beaux « spots » de plongée. Ils donnent des cours de temps à autre (mais pas depuis 6 mois) et passent leur temps sur les routes, dans les hôtels et surtout en bateau pour plonger. De quoi vivent-ils ?, je l'ignore, mais ils n'ont pas l'intention de rentrer en Europe pour l'instant. Nous échangeons sur le pays, les coins à voir, les gens et la culture, mais aussi sur les autres pays traversés par chacun. C'est toujours agréable de parler français avec quelqu'un ... d 'autant qu'un jeune du restaurant, étudiant dans le tourisme, suit avec attention notre conversation car cela lui permet de se familiariser avec notre langue : l'anglais ...

Le break sur l'île Seraya va nous permettre de passer quelques (2) jours tranquilles. Le bateau part à 10h (gratuit), plus exactement 10h40, pour 1h30 de traversée. A bord, exceptés nous-même, 2 européennes travaillant pour des associations humanitaires. La plus jeune, hollandaise, est en Indonésie depuis 13 mois où, après 3 mois de cours intensifs à Denpasar pour apprendre l'Indonésien, elle a pris une poste médico-social sur Florès (à 4h de LabuanBajo). Encore quelques mois ici et retour en Hollande, mais rien de moins sûr. Un indonésien est également sur la navette pour profiter d'une journée de calme, sans bruit et sans gène, sur un petit coin de paradis. Il est vrai que l'endroit peut faire rêver : une plage de sable blanc, quelques bungalows autour avec des palmiers, mer limpide et collines en arrière-plan. Pas de route, de véhicule, de pollution ... bref un coin idéal pour recharger les batteries et se détendre complètement. Il n'y a pas grand chose d'autre à faire, et le « restaurant » fait souvent salle comble tout au long de la journée. Les clients sont en grande majorité blancs, dont quelques français qui sont ici depuis +/- longtemps (pour l'un d'eux, plusieurs années !). Chacun a son histoire, mais la plupart sont juste de passage 2 ou 3 jours pour faire un break dans leur périple.

Une française, en indonésie depuis 4 ans et avec un gamin de 2ans ½, se cache sur l'île en attendant que son divorce soit prononcé afin de vivre plus librement. Elle réalise des sites pour Internet mais a quelques soucis pour se connecter ! Et son visa expirant fin mars, elle ne sait pas trop ce qu'elle fera après, ni où elle ira. Bref, c'est là aussi l'occasion de faire des rencontres et de raconter un bout de sa vie. Après un bon repas le soir (+ de 2 heures pour un plat et un dessert, mais ici, le temps est subjectif), nous prenons d'assaut notre bungalow pour un nuit calme et d'un autre monde ... si ce n'est les chèvres et les daims qui papotent un petit moment !

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Dimanche 26 à Lundi 27 septembre 2004 - LabuanBajo (Flores) => Labuan Lombok (Lombok)

De nouveau un lever tôt pour prendre la navette qui retourne sur LabuanBajo (8h théorique, 9h ++ en réel). Quelques autres clients à bord dont 2 qui sont arrivées hier comme nous. C'est donc vraiment bien pour se reposer mais c'est tout ! Avant toute chose, je cherche des chaussures pour remplacer mes « tatanes » qui ont rendu l'âme sur Seraya mais les pointures 43 ou + sont rares et je me contente d'un grand 42 (60 000 roupies, qualité indonésienne pour remplacer des maltaises !). Puis nous prenons la route du « mirror sun cave » avec 2 jeunes en scooter qui nous font le circuit pour 30 000 roupies / pers. C'est sympa étant donné le temps qu'il fait mais la route est carrément défoncée par endroit : douloureux pour les fesses !

Inscription classique sur les registres : obligatoire pour les sites ou les hôtels, ce n'est pas pour espionner les touristes mais pour connaître leur circuit en cas de disparition. Cela part d'un bon sentiment, c'est du moins ainsi qu'on nous l'explique. Le jeune qui nous conduit (étudiant en ... tourisme !) nous mène jusqu'aux grottes et c'est presque une dizaine de gamins qui nous les font explorer (dont un qui est guide mais ne parle pas anglais, c'est bien dommage ...). Les grottes sont pour partie ciel ouvert, partie enterrées et bien aménagées afin de voir tout ce qui est typique du coin (toiture millénaire, chauve-souris, coulées de lave et stalactites ...) Bref, un petit circuit d'1 heure environ qui nous donne un autre aspect de cette île. Le responsable est présent à notre retour (il était à la messe ce matin) afin de nous donner un peu plus d'explications sur les grottes (1 ou 2 millions d'années, découvertes en 1920, liées aux nombreux volcans de l'île) et percevoir l'entrée pour le parc (10 000 roupies pour 2).

Les 2 jeunes frères nous font passer au retour par les sentiers de traverse afin que l'on expérimente le 4x4 en scooter et voir leur école (c'est demain la rentrée). Passage obligé au Nirwana pour le midi : la cuisine est trés correcte, mais c'est surtout pour leur excellent milkshake à la vanille ... succulent ! Un petit tour dans la ville et 17h arrive rapidement. En fait, le ferry pour Sape ne va partir qu'à 18h30 mais arriver plus tôt permet de prendre les « couchettes », planches en bois où l'on peut espérer sommeiller ... un peu ... Echanges sur le quai avec 2 français qui repartent sur Bali en avion (ils ont les billets depuis mardi, aller-retour LB-Ende en 4x4, un peu éprouvant quand même) et quelques locaux qui se font toujours une joie de se joindre à nos conversation (français, anglais ou chinois, peu importe).

Les 2 premières heures sur le ferry se passent à dire Hello ! à tous les autres passagers, et à se préparer et manger un dîner frugal. Nous essayons tant bien que mal de dormir ou du moins de sommeiller ... Nous y arrivons plus ou moins compte tenu de la télé en fond sonore, des allers/retours incessants, du roulis et autres contrariétés – je ne parle pas du sommier. Bref, l'arrivée sur Sape est appréciée, plus que l'heure et demi suivante passée dans le bus, serrés comme des sardines, sur une route sinueuse et espérant toujours apercevoir notre bus magique. Mais, arrivés à la station de bus (vers 4h00 du matin), nous comprenons que le bus tant attendu ne part que ce soir vers 19h30 ! Pas vraiment ce qui était prévu, mais cela nous permet de prendre un losmen sur Bima et de « profiter » d'une journée (ou du moins la moitié) pour avoir un aperçu de l' île Sumbawa où nous sommes.

Le lever est donc tardif et ce n'est que vers 12h00 que nous partons pour le centre ville, utilisant pour cela un « Ben Hur », carriole tirée par un cheval (le nom est lié au film, mais les chevaux font la moitié de ceux qui participaient au tournage). Les constructions ne sont pas bien solides et beaucoup sont en cours de fabrication. L'île a souffert il y a quelques années d'une famine importante et l'inscription « Ne mangez pas trop » figure sur beaucoup de « Ben Hur ». Pas mal de monde dans les rues, peu de touristes. Beaucoup d'échoppes (magasins est un trop grand mot) qui vendent de tout et de rien. Pour ce qui concerne les vêtements, chaussures, montres ... ce ne sont que des copies de grandes marques (Gucci, Reebok, Armand Thierry, Lacoste...) mais qui font vraiment de piètre qualité. Nous trouvons difficilement un petit restaurant pour nous restaurer à des prix très attractifs (le tout pour 60 000 roupies) et de bonne qualité (les noodles with vegetables restent un met de choix). Très peu de warungs mais beaucoup de stands qui vendent à la sauvette.

Le seul site à visiter dans la ville est le musée du Sultan que nous n'avons pas grand mal à trouver : un "ancien" nous y fait rentrer – en passant par la fenêtre - et nous montre les différentes pièces de l'ancienne demeure du sultan. Il ne parle pas un mot d'anglais et ses explications se limitent à quelques mimes en nous montrant les vitrines. Pas bien grand et pas grand chose, et il ne perd pas de temps pour nous faire faire le tour du propriétaire : 20 min et c'est fini, photos incluses. Il ne nous met pas à la porte mais presque ... 20 000 roupies pour la visite. Bof, on peut s'en passer mais il n'y a pas grand chose d'autre à faire dans Bima / Raba aussi nous nous promenons dans les rues.

Bima / Raba est l'association de deux villes, l'une plus connue que l'autre. Nous avons droit à de nombreux « hello » dans les petites rues, et nous attardons à discuter avec les habitants, à les prendre en photos en promettant de leur envoyer un exemplaire à ceux qui donnent leur adresse, bref à découvrir les gens de cette ville qui sont très sympathiques et qui ont toujours le sourire. D'autant qu'ils ne doivent pas souvent voir de touristes car la ville est essentiellement un lieu de passage entre Lombok et Florès. Le temps de récupérer les sacs, se préparer ... et il est 18h30 quand nous arrivons à la station de bus, pour être sur de ne pas rater le nôtre pour Mataram. Une dizaine sont présents, certains vont même jusqu'à Jakarta (un voyage difficile certainement ...) Départ à 20h00.

Quelques étrangers avec nous, dont 3 surfeurs norvégiens que l' on pourrait prendre pour des australiens tellement ils sont grossiers, parlent fort et se foutent de tout. Nous faisons aussi la connaissance d'un couple de français (décidément !) qui ont commencé il y a 4 mois un tour du monde de 2 ans. A leur actif : l'Australie où ils sont restés 3 mois et qu'ils ont quitté sans regret tellement les australiens étaient inhospitaliers, vulgaires et sans intérêt. Ce n'est pas le cas de leur pays qui est très intéressant mais le faire en vélo – c'est leur petit plus - est assez dur. En indonésie depuis 1 mois : Florès, Bali et Lombok où ils vont séjourner quelques jours avant de repartir vers la Thaïlande. Une pause dîner vers minuit nous permet d'échanger aussi sur le pourquoi de leur voyage, les pays qu'ils vont visiter ... Pas facile de dormir dans le bus malgré son bon standing, et la nuit n'est pas propice pour apercevoir les paysages. La seule chose de sûre est que l' île est très sèche et n'a pas beaucoup de richesses. Arrivée vers 4h00 à Porto tano où nous prenons le ferry pour Lombok.

En route pour le voyage !Haut de pageCarte de Sumbawa

Mardi 28 à Mercredi 29 septembre - Gili Trawangan (Lombok)

Le ferry nous mène de Punto Tano à Labuan Lombok en 1h30, histoire de voir le jour se lever. Nuit blanche, et le trajet qui suit jusqu'à Mataram n'aide pas pour dormir. En revanche, c'est l'occasion de voir l'île de Lombok qui nous paraît bien verdoyante après les îles « sèches » que nous avons traversé. Beaucoup de constructions, réseau routier en très bon état, paysages variés et agréables, rizières ... Tout est là pour faire de cette île une « petite soeur » de Bali, qui attire pas mal de touristes. Elle a hélas payer cher sa popularité grandissante en janvier 2000 avec les émeutes raciales, chinois exécutés et touristes rapatriés sur Bali. Pour les habitants, ce sont des « agents » d'autres îles qui sont venus semer la zizanie car les différentes communautés religieuses et raciales cohabitent plutôt bien. Le touriste revient petit à petit sur l'île qui est bien desservie au niveau portuaire (1 port à l'Est et l'Ouest de l'île) et aérien (un aéroport avec différentes liaisons locales et même internationales).

L'arrivée à la station de bus est identique aux précédentes, et nous trouvons facilement un bemo après quelques minutes d'attente et de négociation, qui nous amène à l'aéroport pour 20 000 roupies (au lieu de 80 000 roupies initiales) pour prendre nos billets retour à Denpasar. Bel aéroport très propre avec de nombreuses facilités (échange et distributeurs d'argent, cafétéria, agences de location ...). Seulement 2 compagnies proposent un vol sur Denpasar et Air wings étant fermé, nous nous rabattons sur Merpati pour prendre l'avion de jeudi midi (un vol toutes les 2 heure) - Garuda ne propose pas de vol sur cette ligne -. Coût 239 000 roupies / personne. Des bureaux des différents hôtels sont présents également et un « agent » nous propose le transport complet A/R sur Gili Trawangan pour 500 000 roupies, un peu cher et les négos terminent à 200 000 roupies l'aller seul. On va donc trouver par nous-même et le service de taxi propose un aller sur Bangsal pour 60 000 roupies, d'où nous prendrons un bateau pour l'île. Ce sont des prix fixes et correspondent plus à la réalité.

La route pour Bangsal est très agréable, permet de voir de très beaux paysages et nous fait apprécier cette île qui recèle de belles choses. Arrivée au port de Bangsal où nous prenons par précaution les billets retour pour l'Aéroport, inclus la traversée en bateau. Pour aller sur l'île, nous prenons le bateau public, pas cher (2 x 4500 roupies) mais sans horaire car il part lorsqu'il est plein. Il manque encore 5 personnes. Pendant ce temps là, les vendeurs à la sauvette viennent régulièrement nous démarcher pour des colliers, des bracelets et autres souvenirs. Plus regrettable, certains gamins demandent des bonbons, des stylos, vêtements, voire même de l'argent (roupies ou euros, peu leur importe ...) Toujours pas de départ après 20 min, quand arrive un canadien qui chartérise un bateau et nous propose de nous emmener avec lui. En quelques mots, il est plongeur et réside sur Trawangan depuis 3 mois où il donne des cours de plongée. Il adore cette zone car de nombreux spots avec des requins, des coraux et des fonds marins magnifiques, mais c'est difficile de plonger tous les jours. Encore quelques semaines et il repart chez lui. Il nous confirme qu'il y a « pas mal d'animation » sur Trawangan, contrairement à Mino et Air (les deux autres îles Gili), et des chambres avec clim', TV, DVD ... bref tout le confort moderne.

A l'arrivée, en effet, les hôtels sont nombreux en bord de plage et notre choix se porte sur le Trawangan Bungalows pour 100 000 roupies / nuit (négocié au lieu de 150 000). Là encore les mois de juillet Août ont été complets mais ils connaissent une baisse de charge actuellement. Bungalow très propre et très bien aménagé, avec une vraie salle de bains (et baignoire) mais eau salée ... Enfin, un luxe suite aux quelques jours passés dans les transports ... Une bonne douche pour se remettre et nous partons trouver un restaurant local pour déjeuner. Mais sur les premiers mètres, nous ne voyons que des restaurants « occidentaux » devant les hôtels pour touristes, où se prélassent pas mal d'étrangers. Nous trouvons dans les derrières un warung local où nous mangeons ma foi très bien, et discutons un peu avec le propriétaire, un petit vieux très sympa.

L'après-midi, après une pause baignade - mer transparente avec quelques fonds très intéressants - départ pour une petite balade jusqu'à un bout de l' île, qui permet de sortir un peu de la cohue du « village » et profiter un peu des paysages. Plus tranquille en somme. Le soir, même chose : tous les restaurants proposent des soirées spéciales « frenchies », « england » avec projection de films, Mc Do et frites et il faut s'éloigner un peu avant de trouver un restaurant plus traditionnel qui nous prépare un thon fameux. En revenant à l'hôtel, nous retrouvons le couple de français croisés à Ende, dégoûtés de leur séjour sur Florès. Ici depuis 1 semaine, ils passent le temps entre baignade, snorkelling (sport favori dans le coin) bronzette et soirées +/- arrosées. De nombreux bars proposent tous les alcools possibles et inimaginables, des soupes aux « champignons magiques » pour voler ou carrément la marie-jeanne. Ce n'est pas vraiment le contexte pour lequel nous sommes ici et eux ont un peu de mal à trouver le courage de partir. La journée a été longue aussi nous prenons congés vers 22h00 pour une bonne nuit de sommeil.

Nous profitons du séjour pour recharger les batteries, accusant un peu le coup des transports utilisés jusqu'à présent. Et Gili Trawangan s'y prête bien pour cela, étant donné qu'il n'y a comme activités que le snorkelling (mais les fonds sont moins beaux qu'à Rinca ou encore Riung, si ce n'est la présence de tortues) et la baignade-bronzette sur la plage, en faisant abstraction de se taper des cocktails à longueur de journée au bord d'une piscine, ou de la plongée étant donné que nous n'avons jamais pratiqué. Mais de nombreux hôtels proposent des cours plus ou moins longs et le site est propice. Vous pouvez aussi faire une mini-coisière entre les différentes îles (jusquà Florès) mais à des prix beaucoup moins intéressants que sur Labuan Bajo Pour ma part, je pars faire le tour de l'île sur le sentier du même nom, ce qui permet d'avoir un autre point de vue sur Gili mais aussi voir sa face cachée : groupe électrogène bruyant, cabanes en +/- bon état, ses habitants, bungalows ou terrains à vendre et tombant en décrépitude... Le tour est plus rapide que prévu et je reviens à mon point de départ environ 1h30 après en être parti.

Après un déjeuner assez simple, je décide de pousser plus loin mes investigations et décide d'emprunter le chemin qui monte sur les collines. Il me faut plus d'une heure pour monter jusqu'au sommet et je profite entre temps de très beaux points de vue sur les Gili, Lombok et la mer (de Florès ??). C'est aussi agréable de ne plus entendre la musique rock'n roll à fond avec les cliquetis de verres qui s'entrechoquent. J'essaye pour le retour de traverser l'île à la descente mais me heurte rapidement à une clôture avec fils barbelés. La remontée des collines confirme qu'il y a de nombreuses clôtures à l'intérieur de l'île et qu'il faut emprunter les sentiers balisés. Est-ce pour garder les animaux ou les touristes ? Puis baignade et flemmarde en fin de journée avant de retourner dîner dans le même restaurant que la veille. Nous goûtons cette fois les calamars qui sont aussi excellents que la veille et discutons avec le « chargé de famille » propriétaire du restaurant ; il nous parle de sa vie, de ses enfants, de son ami américain qui travaille dans « la loi », comme un frère pour lui et qui l'aide financièrement ... à tel point qu'il en oublie nos pancakes ! Bref, il est presque 10h du soir quand nous rentrons nous coucher en prévision de la journée de transport qui nous attend demain.

En route pour le voyage !Haut de pageCarte de Lombok

Jeudi 30 septembre à Vendredi 01 octobre 2004 - Permuteran (Bali)

Le départ est prévu à 8h00 et, après un bon petit déjeuner, nous nous dirigeons vers le port d'embarquement où se trouve déjà pas mal de monde. Touristes exclusivement. La première navette part vers 7h45 et 2 autres vers 8h30 dont la nôtre. Pour info, notre couple de français qui voulait « vraiment » partir aujourd'hui n'a pris place dans aucun bateau. La traversée est bien plus rapide qu'à l'aller, et nous débarquons sur Bangsal ½ heure après notre départ. Aucun problème pour trouver le véhicule qui doit nous amener à l'aéroport. Après les quelques minutes d'attente classiques, si quelqu'un d'autre venait avec nous ..., nous prenons la route qui longe la côte (différente de celle de l'aller). C'est aussi agréable car cela permet de voir d'autres paysages, de très belles criques où mouillent des voiliers rutilants. Plus longue et en moins bon état que l'autre, elle est très agréable et nous mène à Senggigi Beach, très appréciée par les touristes (d'où nombre d'hôtels de haut niveau, restaurants occidentaux, clubs de plongée...)

Arrivée à l'aéroport de Mataram vers 10h30, formalités d'enregistrement et administratives (10 000 roupies/pers pour les charges) et nous attendons tranquillement notre vol prévu à 12h00 dans une belle salle d'embarquement (ils passent le film « Morcles???????? » indonésien, et nul besoin de parler la langue pour comprendre le scénario : mari, femme, amant : meurtre de l'amant...) Le vol est rapide, un peu plus d'1/2 heure, et nous partons après réception des bagages, à la recherche d'un comptoir China Airlines pour confirmer notre vol de retour. Recherche vaine aussi début des négociations avec différents chauffeurs (taxis ou privés) pour se rendre à Permuteran, but de notre périple d'aujourd'hui. Après tous les prix (600 ou 400 000 roupies) nous en trouvons un qui accepte de nous y amener pour 260 000, en 3h pour nous (vu la distance et le guide touristique), en 4h++ pour lui.

La route empruntée nous fait traverser Denpasar (la capitale), Bedugul, Singaraja (la 2ème ville de Bali) sur la côte nord puis filer sur Permuteran, au NO. Nous pouvons apprécier les paysages très variés qui s'offrent à nous : les lacs (Bratan, Bayan, Batukan), les monts de 2000m (Catur et Batukan) et bien sûr toute la côte nord de Bali, avec vue sur la mer de Bali. Très sympa pour nous mais je pense que le chauffeur regrette d'avoir accepté à ce prix là, car il ne connaît pas la route et passe plus de temps qu'il avait dû en prévoir ! Bien 4h00 ...

Permuteran est un village de pêcheurs où se trouvent de très beaux hôtels - dont le Matahari -, mais à des prix prohibitifs et notre chauffeur nous lâche devant le Jumbawa bungalows : très récent, de beaux bungalows aménagés avec goût, douche, lit excellent ...150 000 roupies la nuit. Le moins cher du coin, mais il les mérite amplement. Il n'est pas trop tard pour profiter du coucher de soleil sur la plage avec les collines en arrière plan. Dommage malgré tout qu'il y ait quelques nuages qui cachent la vue ... retour par le village de pêcheurs proprement dit, en bord de plage, où les habitants se préparent à manger. Cela rappelle un peu le village de Jimbaran, (mais la comparaison s'arrête à ça !) Le soir, dîner à l'hôtel où nous prenons la totale, à savoir, un cocktail de bienvenue (un peu fort en alcool quand même), des calamars et octopus en entrée, des snappers (20 000 roupies le medium, toujours aussi bien préparés) et ananas et bananes grillés pour terminer. Bref, un petit festin en accord parfait avec l'hôtel. Une belle et bonne nuit qui s'annonce ...

Un lever tôt pour aller visiter le parc national Bali Barat. L'un des points d'entrée se situe à LabuanLalan où nous arrivons 40 min après être parti de l'hôtel. Il est impossible de se promener seul dans ce parc, et la présence d'un guide est obligatoire pour faire un petit (2h) moyen (3h) ou grand circuit (7h). Notre choix se porte bien évidemment sur le dernier, un peu cher certes (450 000 roupies tout compris) mais qui nous emmène en haut de la colline pour en redescendre par l'autre versant. 2 guides nous accompagnent : Tatoo et Wayan. Ils parlent très bien anglais et sont dans le parc depuis 9 et 6 ans. Après avoir commandé nos repas du midi (noodles et chicken), nous prenons le bus pour rejoindre le point de départ à environ 20 kms d'ici. Cela commence par une route en bon état qui nous mène jusqu'à une tour de télécommunications à 400m d'alt.Cela monte raide par moment, heureusement, il ne fait pas trop chaud et les nuages amènent même quelques gouttes en hauteur ! Mais le taux d'hygrométrie est important et on transpire rapidement.

Quelques espèces d'arbres sympas à voir mais rien d'extraordinaire jusque là. Non, cela devient plus intéressant lorsque l'on prend le sentier à travers les bois : pas de tracé réel et seuls les guides savent par où il faut passer. Bref, un premier parcours jusqu'à une antenne de sismographe (+100 m) pour « situer notre position » pour le retour, puis 200m de plus pour profiter d'un point de vue sur la zone. Chemin glissant et il faut se tenir aux lianes ou aux arbres pour ne pas tomber. C'est là que je regrette FORTEMENT de ne pas avoir mis mes chaussures de rando (faites pour cela et dans mon sac) mais juste les tatanes made in Indonesia. Triple idiot ! Au moins, on s'assure de la qualité des chaussures. Arrêt déjeuner avant de commencer la descente, au creux d'un arbre d'un autre monde, on en profite pour sécher et essorer (le mot est faible) le Tshirt. La descente est assez difficile pendant 1 h environ, toujours à travers la jungle, avant de trouver un semblant de sentier et de suivre pour sortir de la forêt une rivière à sec.

Nous arrivons sur les coups de 15h à proximité des 2 seuls villages chrétiens de Bali. Très belle route, de superbes maisons et des voitures rutilantes dans les garages. Et la croix à chaque entrée de maison. C'est principalement ici qu'ils font le sucre tiré des noix de coco. Pause rapide devant l'église, grande, avec une entrée principale dans le style hindou et la prière de la mosquée en fond sonore ... la cohabitation des différentes religions ne semble poser ici aucun problème. Après une heure de marche, nous récupérons la route principale où nous prenons un bus qui va nous ramener à Labuan Lalan, pour les guides et au Jumbawa Bungalows dans notre cas. Comme nous l'avons dit, trekking dur et difficile mais très intéressant et somme toute amusant par moment. Mais on ne le ferait pas tous les jours, loin de là ! Et c'est agréable de voir, une fois en bas, le parcours réalisé - 22 kms - et le dénivelé atteint (700m). Une bonne douche à l'hôtel pour se remettre et un dîner conséquent pour terminer la journée sont très appréciés.

Rencontre de trois français dont 2 sillonnent les mers avec leur navire (Jeff et Guillaume) ; le 3ème est quant à lui chauffeur routier et passe la moitié de l'année en voyage et l'autre en France à gagner un peu d'argent. Ils se sont retrouvés sur Bali pour quelques jours d'excursions et reprendront chacun leur route d'ici 2 ou 3 semaines. Toujours aussi agréable d'échanger les impressions, discuter des pays et des villes traversées ... Une fin de soirée agréable avant d'entamer une bonne nuit de sommeil.

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Samedi 02 à Lundi 04 octobre 2004 - Jemeluk (Bali)

Nous quittons aujourd'hui l'ouest de Bali (déjà!) pour se diriger vers Amed, ou plus exactement Cemeluk, sur la pointe Est. 150Kms qui vont se faire en plusieurs étapes (plusieurs mini-bus) à savoir : Permuteran - Singaraja ouest (20000 roupies) + Singaraja ouest - station bus 2 Singaraja est (6000) + station 2 - Culik (35000) + Culik - Cemeluk (2000) ... soit le trajet pour moins de 7 euros. Pas d'attente entre chaque navette, les chauffeurs s'arrangent pour nous déposer près d'un de leurs collègues. Les paysages sont agréables alternant entre monts, rizières et mer. Les bus sont plus ou moins chargés, empruntés pour des trajets + ou – longs et pas mal de gamins qui rentrent de l'école. Nous demandons au dernier chauffeur de nous arrêter dans un hôtel très économique et il nous amène au « Three Brothers bungalows » : 100 000 roupies la nuit, bungalow individuel avec douche, WC en bon état et bien aménagés et surtout à 5 mètres de la mer d'où une vue superbe depuis notre lit par la porte ! Au passage, le chauffeur prend une commission de 10% sur les 2 nuits mais règle directement avec le responsable de l'hôtel (transparent pour nous).

L'hôtel fait également restaurant et après un déjeuner simple (mie goreng special) nous louons sur place masques et tubas ( et palmes - 3000 la journée / personne) pour nous adonner au snorkeling. Pas mal de poissons très colorés mais peu de corail dans la zone. Cela reste très agréable d'autant que la mer est excellente, peu de courant et le soleil est présent. Petite balade en fin de journée sur le bord de plage au cours de laquelle nous rencontrons Wayan, pécheur. Pour expliquer en quelques mots les prénoms balinais, il en existe 4 chez les Sudra qui sont Wayan, Made, Nyoman et Ketut. Garçon ou fille, chaque enfant va avoir ce prénom selon son ordre d'arrivée, puis on repart pour un tour à partir du 5ème : 1er (5ème) Wayan ... Bref, le prénom dépend de la position sociale et familiale de l'enfant.

Pour en revenir à notre pécheur, il nous propose de nous amener demain pécher au large avec lui (2h) avec départ à 5h00 et retour vers 9h. Discussion sur le prix comme d'habitude qui se termine avec un accord à 50 000 roupies, mais on aurait pu mettre plus car l'activité à l'air vraiment sympa, et c'est traité en direct. Cela modifie un peu notre fin de journée (pas se coucher à minuit pour se lever à 4h30 !) et donne un but pour demain car rien n'était encore prévu (balades, snorkeling et siestes auraient été les principaux ingrédients). Dîner assez tôt au restaurant de l'hôtel (rien à dire sur la nourriture, très bien) puis coucher vers 22h pour être en forme demain.

Le lever tôt a bien lieu, mais non à 4h30 et plutôt vers 5h30. Nous nous habillons en hâte pour rejoindre notre pecheur mais il est parti à 5h pour ne pas rater sa pêche (dixit sa famille restée chez lui à nous guetter). Nous regrettons ce loupé mais espérons pouvoir en profiter demain, avant de partir sur Ubud. Retour à l'hôtel où nous attendons 8h30 pour le petit déjeuner. Le réceptionniste de la veille, qui travaille en fait jusqu'à 15h00 nous propose de louer son scooter jusqu'à cette heure-là afin de profiter de quelques spots de snorkeling plus éloignés mais plus intéressants qu'ici. Nous acceptons sans problème sachant que nous pourrons ainsi voir d'autres sites et que nous ne reviendrons pas par la suite dans cette région (d'autant que le prix, 30 000 roupies, est intéressant). C'est également pendant le petit déjeuner que nous voyons Wayan s'approcher de nous (nous lui avions dit dans quel hôtel nous étions logés) : après s'être platement excusés de notre absence, nous lui demandons si c'est possible pour demain et il accepte. C’est donc entendu pour demain 5h et il viendra même nous attendre en face du bungalow (et nous réveiller s’il le faut), une bonne chose de faite.

Il n’y a pas de casque ni ’assurance mais le réceptionniste nous rassure sur un point, concernant l’absence de policiers sur la route. Ma dernière expérience d’un scooter remonte aux Cyclades et ce scooter n’est pas automatique mais j’arrive à la prendre en main « assez » rapidement. Le point le plus éloigné est à EKA PURNAMA (en direction du détroit de Lombok) à 6 kms environ, où se trouve une épave d’un bateau japonais, accessible en snorkeling. Très proche de la plage (moins de 10m) mais pas de sable, que des galets. L’épave gît en partie sur des coraux, en partie au fond de la mer, et nous passons près d’une heure à nager en surface et à admirer tous les poissons et le fond marin sans cesse changeant. Quelques touristes, venus en bateau ou scooter, sont également dans le coin. Pour nous qui n’avons jamais pratiqué le snorkeling avant l’Indonésie, je dois dire que nous sommes gâtés par tous les fonds que nous voyons jusqu’à présent. Il n’y a quasiment pas de coraux dans cette zone car il a été détruit par « l’homme à la dynamite », il y a quelques années, pour le vendre. Aussi, nous allons sur Viena Beach Bungalow où une barrière de corail commence à se reformer. Là encore, une heure à admirer la beauté de la nature et la danse des poissons multicolores, la ponte des femelles… Pas de bruit de circulation, pas de pollution, une plage quasi déserte avec derrière nous une cinquantaine de bateaux de pêcheurs, très colorés. Et du sable volcanique pour s’étendre, le rêve quoi ! Un ou deux hôtels sont présents dans le coin, avec des chambres à 2 pas de la mer. La route est en bon état et le peu de circulation est agréable pour qui débute sur un scooter. Pas de problème pour faire le plein, de nombreuses échoppes proposent du « premium » à un prix dérisoire. De même que pour les cigarettes ou l’alcool, les taxes sont quasi inexistantes et vous pouvez trouver un paquet de 20 cigarettes pour 10 000 roupies, voir moins, soit 1 euro.

Comme nous l’expliquait Tatoo, beaucoup de monde travaille pour l’industrie du tabac (tout est manuel) et l’Etat fait tout pour que les hommes fument et entretiennent ce marché, (la plupart des femmes quant à elles chiquent, sauf les « papillons de nuit » qui fument). Je souhaite avant de partir, avoir un point de vue plus haut perché sur la baie et le "Dolphins viewpoint" me semble tout indiqué pour cela. A défaut d’un sentier, l’escalade de la colline est très simple et agréable et on bénéficie rapidement d’un autre point de vue sur la crique, l’hôtel et le Mont Agung. La montée / descente n’aura guère pris plus d’une heure et demi. Mais il est toujours possible de monter plus haut ... Bien décidés à ne pas rater le lever demain matin, nous dînons un peu plus tôt (18h45) afin de se coucher plus tôt aussi (je crois que c’est le cas vers 20h00). Et malgré le réveil raté, la journée a été longue quand même.

Le lendemain matin, départ à 5h00 pour une partie de pêche en mer. Le jour n’est pas levé mais pas besoin de lumière pour Wayan qui se dirige sans problème vers l’horizon. C’est son labeur de tous les jours ainsi que pour ses collègues (qui sont près de 200 lorsqu’on les aperçoit tous). Le bateau est certes simple mais complètement artisanal et avec le strict minimum pour aller pêcher quelques heures. Très mince - 50 cm de large environ - pour 4 m de long environ et 70 cm de profondeur, 2 flotteurs assurent l’équilibre de telle sorte que le bateau flotte tout le temps (il ne s’enfonce pas !). Une voile permet de naviguer dès que le vent souffle et un petit moteur permet de sortir de la baie. Après ½ heure de traversée, Wayan commence à laisser filer un fil de pêche sur lequel sont accrochés plusieurs hameçons. Accroché à son genou, il sait ainsi s’il y a du poisson : la méthode n’est guère payante jusqu’au moment où il tombe sur un banc de macros : le fil est en fait en boucle et il n’arrête pas pendant 10 bonnes minutes à sortir le poisson, tirer son fil, retirer le poisson suivant …ainsi, au cours de la pêche, il aura trouvé au moins 3 ou 4 fois des bancs de macros si bien qu’il aura près d’une centaine de poissons à son actif à l’arrivée. Et cela semble être le cas pour bon nombre de ses collègues également. Et pendant ce temps là, il doit aussi diriger le bateau et tenir la voile car le vent s’est levé et les vagues sont plus importantes (1 m par moment mais quasi sans effet sur l’embarcation).

Nous en profitons pour regarder le travail des pêcheurs, et de Wayan en particulier, admirer le lever du soleil sur la mer et essayer de percevoir les dauphins présents dans le coin (on en verra 4 ou 5 passer à quelques mètres de nous). Et on sert également de mousses pour décrocher les macros emmêlés dans le fil de pêche ou bien écoper le navire. Bref, un moment très agréable que l’on ne regrette absolument pas. Wayan nous fait comprendre qu’il ne préfère pas voir les dauphins trop près de lui, car ils mangent les poissons qu’il a pêché. C’est également pour les faire fuir que l’on remarque devant chaque embarcation une tête de requin sculptée grossièrement. Le retour se fait sous le soleil, arrosé par les vagues (et le bateau file avec sa petite voile). Les pêcheurs s’entraident à l’arrivée pour ranger les bateaux, tandis que les femmes récupèrent les poissons pour aller les vendre le plus tôt possible (soit au marché soit sur la route). Après avoir remercié Wayan pour cette expérience et pris un petit déjeuner revigorant, nous prenons la route d’Ubud.

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Mardi 05 à Jeudi 08 octobre 2004 - Ubud (Bali)

Pour cela, nous négocions avec le chauffeur, qui nous avait transporté entre Culik et Amed pour nous véhiculer jusqu'à Ubud. Toujours avec le sourire, nous tombons d'accord pour 150 000 roupies (le responsable de l'hôtel voulait négocier à notre place pour récupèrer sa commission mais il était trop cher pour nous). La route la plus rapide passe par Amlapura et Bangli, ancienne capitale du royaume du même nom. L'occasion de voir de très beaux paysages, rizières en terrasses, temples et des villages très colorés. Un bon aperçu du centre de l'île que nous n'avons pas eu vraiment le temps de découvrir. 2 français rencontrés à LB nous ont donné l'adresse d'un bon hôtel à Ubud, mais qui reste cher malgré négociation (150 puis 125 000 roupies).

Enormément d'hôtels dans le coin, vides en majorité car l'afflux de touristes s'est terminé en septembre aussi, il est très facile de discuter les prix et nous trouvons un hôtel très sympa, récent (3ans) avec bungalow, salle de bains à l'occidentale (baignoire et eau chaude) tout en carrelage avec une piscine ! Le tout perdu dans les rizières à 10 min du centre et de la Monkey Forest. Le tout pour 110 000 roupies, le rêve quoi. Après un déjeuner au restaurant de l'hotel (bon, classique et pas trop cher) et un plongeon dans la piscine (un régal), nous partons à la découverte d'Ubud. Beaucoup de touristes, de taxis, de boutiques de souvenirs et d'ateliers d'artistes. Et bien sûr, hôtels, restaurants, internet cafés ... qui se disputent le client le long des routes. Bref, beaucoup d'animation après les semaines paisibles que nous venons de passer. Notre balade se termine au shopping market où vous trouvez de tout à n'importe quel prix : statues, bibelots, vêtements, sarongs, épices, tongs ... cela ne cesse jamais et si vous voulez jeter un coup d'oeil, ce n'est pas si facile. Nous ferons les souvenirs un autre jour aussi nous ne nous attardons pas là-dedans. Il y a également quelques musées, temples ou maisons intéressantes à visiter, ce qui explique le nom de "centre culturel" de l'île. Nous trouvons en cherchant un peu, un warung local très bon et bon marché et après avoir pris un dessert au Nomad (pas terrible) nous retournons à l'hotel pour récupérer de la journée.

Le temps n'est plus vraiment le même par ici qu'en bord de mer, et il a plu dans la nuit et en début de matinée. Mais tout s'est arrêté vers 8h00. Après un copieux petit-déjeuner (pancake, oeufs et salade de fruits), nous prenons la direction de la Monkey Forest (entrée 2x10000 roupies), forêt sacrée à quelques centaines de mètres du centre ville, exclusivement réservée aux singes. Comme d'habitude, vente de bananes et autres gourmandises pour les attirer, touristes qui achètent et guides qui rigolent. Plusieurs chemins permettent de visiter la forêt et se rejoingnent dans le temple central. Il y a ce matin une cérémonie, ou du moins ce qui ressemble, étant donné que c'est la troupe qui défilait hier soir dans les rues qui est de nouveau présente ici. Tous les spectacles du soir sont réalisés par plusieurs troupes de danse aussi on ne sait jamais si c'est une cérémonie officielle ou si c'est une représentation.

La balade se poursuit ensuite à travers les nombreux ateliers des peintres et sculpteurs de bois qui peignent ou sculptent tout ce que vous trouvez ensuite sur Ubud, du moins une bonne partie. Intéressant mais il est à la longue pénible de devoir refuser de voir à chaque fois leur travail ... sinon on y serait encore ! La route débouche rapidement sur un paysage de rizières où nous déambulons une bonne heure avant de retourner vers le centre. L'occasion de voir d'un peu plus près le travail dans les rizières et les villages environnants. La route du retour nous fait passer par Factory 100% Excellence, un magasin de souvenirs tenus par des français, anciennement restaurant. Nous y rencontrons les enfants de la gérante qui nous expliquent un peu la vie qu'ils ont ici depuis 8 ans. L'occasion également de voir de nombreux produits de décoration que l'on retrouve en France dans des magasins tels que Nature & Découverte, Casa ... C'est d'ailleurs principalement avec eux que travaille le magasin.

Un peu plus loin, c'est un magasin de meubles qui retient notre attention : nous voulons en effet ramener une table et des chaises en teck et le prix passe facilement de 3 millions à 1 million de roupies. Hélas, le coût pour les envoyer en France sont prohibitifs : + de 300 $ US, ce qui nous stoppe net dans la démarche. Nous verrons plus tard si nous trouvons un autre moyen de l'acheminer en France depuis Ubud. Déjeuner dans un petit restaurant sympa puis nous déambulons dans Main Road at aux alentours pour pour voir ce qu'ils proposent, souvenirs ... mais aussi les coûts d'acheminement en France par DHL (161$ / 10kg), la Poste (45€ / 10kg) ou encore par bateau (personne pour nous renseigner!). Bref, un petit tour d’horizon avant de rejoindre l’hôtel et profiter de la piscine. Nous faisons connaissance de Frances, une française, arrivée ce jour d’Inde où elle a passé un mois dans un hôpital pour suivre une cure Ayuvera (pour faire disparaître de fortes migraines). Conversation sur de nombreux sujets : la famille, les pays, ce qu’il faut voir en Indonésie ... Elle a pas mal d’infos du fait de son appartenance à l’asso ABM, mais pas forcément de bonnes car elle a retenu cet hotel par agence et payé ... 33€ la nuit. Mais elle vient y joindre 2 amies et c’est un bon point de rendez vous. Douche, petit repos avant de partir à la découverte d’un restaurant où nous mangeons très bien. Fin de soirée tranquille en somme.

De nouveau un temps assez maussade le lendemain matin, après la pluie une bonne partie de la nuit. Petit déjeuner à l’hôtel et longue conversation avec Frances sur les choses à voir ou à faire sur Bali et sur Ubud. Nous partons vers 11h chercher 2 vélos pour la journée (30 000 roupies les 2 jusqu’à 18h) afin de nous rendre dans un premier temps à la grotte de l’éléphant. L’idée de départ était de louer un scooter pour 1 ou 2 jours mais c’est plus cher et surtout il faut le permis international pour les conduire. Je ne l’ai pas sur moi, et le permis scooter indonésien n'est rien à passer mais il faut se rendre à Denpasar pour le faire réaliser par la police, côut seul : 150 000 roupies. C’est un peu cher, et si vous roulez sans permis, la police se fait une joie de vous arrêter et vous payez une forte somme à l’agent pour éviter l’amende, qui est excessive !!

Nous voici sur nos VTT sur la route principale : pas beaucoup d’autres vélos, toujours beaucoup de scooters et les bémos et 4x4 qui vous passent très près. Vous l’aurez compris, faire du vélos sur les routes principales n’est pas de tout repos. Régulièrement nous nous arrêtons pour nous faire confirmer la route et rapidement arrivons à Goa Gajah (4 ou 5 kms) qui se repère facilement grâce aux bus stationnés devant ! Bien entendu, les guides sont présents pour nous expliquer de quand date la grotte, sa découverte et sa significtion ... La grotte est un lieu de prière et de recueillement et a été creusée par la main de l’homme. Elle est surtout intéressante pour son entrée qui représente une tête de dragon sculptée à même la roche. Au pied se trouvent 2 bassins mis à jour lors de foilles en 19.. (?) où 6 nymphes ont été reconstruites (en partie haute). Plusieurs vestiges ont été découverts dans le coin, et un petit circuit vous permet de vous balader autour de la zone et dans quelques rizières avoisinantes.

Nous reprenons les vélos et nous dirigeons cette fois vers Yeh Tuluh où se trouvent des reliefs gravés dans la roche. Nous prenons cette fois les routes de traverses (même si les routes sont en moins bon état) et apprécions le calme des villages traversés. Arrivée sur la site où il y a beaucoup moins de monde (pas d’accès en bus) mais toujours un guide pour nous proposer de nous montrer le vrai Ubud, expliquer la religion hindoue ... Nous n’avons pas vraiment le temps pour cela et nous rendons par nous-même sur les bas reliefs : tranches de vie creusées dans la roche qui peuvent se résumer en 5 actes. Une mamie veille à se faire prendre en photo avec vous et à ce que vous déposiez une offrande en plus de l’entrée. Et si ce n’est pas assez pour elle, elle vous le dit ! Autour, de beaux paysages de rivières, cascades et rizières.

Nous reprenons la route et depuis ce point, allons faire une grande balade dans la campagne environnante, sans d’autre but que celui d’admirer les paysages le long des routes en lacets qui montent et descendent. Déjeuner dans un warung local de sapey (brochettes barbecue). Le temps est lourd, très humide et les T-shirts sont rapidement trempés ! Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au magasin Factory, d’une part pour saluer la patronne qui est là, revoir les enfants, et d’autre part, commander une fontaine qui nous a tapé dans l’oeil : elle n’en a plus en stock et fera tout pour nous la remettre vendredi. C’est très intéressant par rapport au prix français (380 000 roupies). Elle se renseigne également sur le prix du m3 par cargo pour le Havre avec une boite qu’elle connait (rapport à notre table...). Nous passerons demain chez eux pour connaitre le résultat de ses investigations. Retour à l’hôtel après avoir rendu les vélos, plouf dans la piscine et on repart en ville pour voir un spectacle de Kecak et Fire Dance : nous trouvons sans problème un vendeur qui nous indique le temple où se déroule le spectacle, où nous arrivons 10 mn après le début.

Pas mal de monde et il y a chaque soir un spectacle différent. Difficile de décrire le spectacle, en 4 actes, qui retrace sans doute l'histoire d'une princesse ou d'une divinité ; une cinquantaine d'hommes rythment la danse (le kecak) sans aucun instrument et, partie la plus surprenante, le dernier acte où un homme va marcher dans des noix de coco en feu. Mais le spectacle reste en dessous de la réalité où les hommes rentrent réellement en transe et sont "habités" par ... quelque chose. Mais ce n'est pas à Ubud que l'on peut voir cela car trop de touristes changent complètement l'esprit et la mentalité des habitants. C'est un point qui me reste en tête pendant toute la durée de notre séjour sur Ubud. A noter également, une sacrée averse après le premier acte qui les oblige à poursuivre le spectacle sous un abri. Arrêt dans un restaurant très agréable au retour puis direct à l'hôtel car une autre averse est toujours possible.

La journée commence par une petite / grosse frayeur : nous avons perdu la CB, en fait oublié lundi lors du dernier retrait. Après le petit déjeuner, nous nous rendons dans la banque Lippo où, heureusement, ils ont récupéré la CB et nul besoin de faire opposition. Ouf ! D'autant plus que nous avons prévu la journée pour faire les courses et ramener souvenirs et cadeaux. Ubud se prête bien à cela avec son marché où nous trouvons de tout : vêtements (dont chemises en batik), services en bois, sculptures, tableaux, masques ... tout ce que vous voulez peut s'acheter ici. Bien entendu, les négociations sont + ou – difficiles et nous tombons d'accord généralement sur la moitié de ce qu'ils demandent au début. Et pour vraiment faire baisser, vous partez et ils disent OK sur votre dernier prix. Bref, sarongs, épices, tongs sont présents en grande quantité et chacun y trouve son bonheur. Il est vrai que le bois ici ne coûte rien et vous voyez des statuettes, masques ou mobiliers qui s'entassent dans les coins, d'où facilité pour discuter les prix. Tout cela nous occupe une bonne partie de la matinée et nous revenons à l'hôtel à 13h00 pour aller manger dans son restaurant.

Ensuite, direction la maison d'Hélène (patronne du Factory) située au nord d'Ubud dans les rizières. Elle en est locataire pour 2 ans et, à la différence de chez nous, vous payez dès le début les 2 ans. Maintenant que nous avons une carte de l'île et un plan de la ville, il est plus facile de trouver son chemin, ou d'indiquer notre destination. Nous avons, pour la première fois, quelques soucis avec les chiens qui sont calmes d'habitude mais là, ils aboient sans discontinuer et se montrent un peu menaçants. Mais des cris et des grands gestes les tiennent à distance et nous arrivons à Uma Kutuh sans encombre. C'est un petit ensemble de 4 bungalows dont 2 sont à louer et 2 autres occupés par Hélène et ses enfants. Elle nous explique que les prix sont excessifs au niveau immobilier, à payer 80 millions les 100m² de terrain dans le coin (disproportionné pour les salaires balinais). Elle nous explique également qu'elle a beaucoup de mal à se faire accepter, les blancs étant considérés comme des "porte-monnaies ambulants". Mais c'est encore plus dur pour les javanais ou les autres îles qui ne sont pas du tout intégrés. Bref, des insulaires comme partout ailleurs.

Nous prenons congé dans l'après midi et retournons au marché profiter des dernières soldes : en effet, ils ferment vers 17h et les ventes sont beaucoup plus rapides : nous en profitons pour acheter une caisse en osier pour ramener les souvenirs, à 230 000 roupies, sachant que nous avons vu la même à 1 million dans la journée ! Plongeon dans la piscine et petite détente avant de repartir le soir à la recherche d'un restaurant : le Barbecue bamboo : il sert de la cuisine +/- occidentale en la mariant aux plats traditionnels, mais ce n'est pas vraiment le top et très cher en proportion (pas mal de restaurants de ce genre où l'on voit nombre de touristes). A oublier très vite...

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Vendredi 09 à Samedi 10 octobre 2004 - Sanur (Bali)

Nous avons prévu de finir le séjour sur Sanur, station balnéaire tranquille sur la côte Est, à 5 kms de Denpasar et de l'autre côté de Kuta, Legian et Jimbaran. La matinée se passe à ranger les sacs et emballer les souvenirs, les bagagistes n'étant pas forcément très doux avec les bagages ... Dernier tour en ville pour trouver un restaurant traditionnel et départ sur Sanur vers 13h30. L'hôtel nous a prévu une voiture pour nous y amener, à 80 000 roupies (au lieu de 50 000 en bus) sachant que là aussi nous avons négocié le prix. Sur la route, arrêt à Factory pour récupérer notre fontaine empaquetée et sous scellés et au revoir à Hélène et son associé. Le trajet nous prend une grande ½ heure et le chauffeur nous dépose à l'entrée de Sanur Beach, où se situent les hôtels. Nous faisons un arrêt dans un bar restaurant pour nous désaltérer et demander par la même occasion un "cheap" hôtel. Les serveurs nous en indiquent un 100m plus loin, à 80 000 roupies la nuit, ce qui nous convient.

Nous laissons les plus gros bagages et allons voir le "Sanih Inn" qui est ma foi très simple mais propre avec le nécessaire. La chambre est à 60 000 roupies, mais sans le petit déjeuner. C'est calme et à 50m de la mer, aussi nous le prenons sans hésiter. Une fois installés, nous nous dirigeons vers la plage pour profiter de la mer mais il s'avère que c'est marée basse et qu'il y a à peine 30 cm d'eau pour se baigner. Cela explique pourquoi il y a beaucoup moins de touristes que sur la côte ouest. Tout le long de la plage se trouvent des hôtels et bungalows, ainsi qu'un grand immeuble, franchement moche, datant de 1966 et réalisé pour satisfaire les rêves de grandeurde Sokarno (l'ancien dictateur). C'est suite à cet édifice qu'il a été interdit de construire des immeubles de ce style par la suite. Sur la plage, les masseuses se succèdent aux propositions de snorkeling et plongée, et il faut bien dire 10 ou 15 fois Non ! pour qu'ils comprennent. De la même façon, les chauffeurs se proposent régulièrement pour le transport et les vendeurs proposent de venir voir leurs marchés pour les sarongs ... Bref, on décline régulièrement les offres. Nous flânons autour des différentes boutiques de vêtements ou DVD (70 cents le DVD) et revenons par les derrières dans le "village" réservé exclusivement aux touristes avec sécurité/contrôle à l'entrée des véhicules et golf intérieur. Nous nous baladons le soir pour trouver un restaurant à notre goût et visiter un supermarket ouvert à 21h30 le soir. Bref, journée calme et reposante comme le seront les prochaines jusqu'au départ dimanche !

Dernière journée complète en Indonésie, placée sous le signe du soleil, de la mer et du "je ne fais rien". Pour profiter de la mer, nous prenons le petit déj' assez tôt afin de se ruer sur la plage. La marée est vers 9h et il est plus agréable de se baigner dans l'eau que dans les herbes. Une bonne partie de la matinée se passe à se dorer au soleil et se rafraîchir. Il est en effet agréable de profiter du soleil après 4 jours sous la grisaille d'Ubud ... d'autant que nous arrivons dans la saison des pluies et que le temps ne va pas s'améliorer. Peu de monde aux alentours : les touristes restent sur les transats face à leurs hôtels, les indonésiens travaillent aujourd'hui et les enfants sont à l'école. Toujours des propositions pour massages, pédicures ou snorkeling mais c'est plus un jeu que des propositions : on leur a bien fait comprendre que nous avions déjà fait tout cela et dans des sites encore plus beaux. Déjeuner rapide avant une sieste reposante. Nous déambulons l'après midi dans les marchés pour les derniers souvenirs et visiter un peu plus la ville qui nous fait penser à une station balnéaire plus familiale que Kuta ou Jimbaran. Nous essayons de trouver le soir un bar à cocktails pas trop cher - pas facile - et revenons pour manger dans nos restaurants favoris, car ceux du bord de mer sont pour touristes et excessifs. Bien qu'il ne soit que 19h30 et que nous soyons les seuls clients, nous attendons longtemps pour nos plats mais nous avons tout le temps devant nous pour cette soirée...

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Dimanche 11 à Lundi 12 octobre 2004 -Sanur (Bali) => Nantes (France)

L'enregistrement est prévu à 13h ce jour pour un départ sur Taïpeï, ce qui nous laisse la matinée pour profiter de la mer une dernière fois. Beaucoup plus de monde que la veille, certains pour profiter de la baignade d'autres pour se rendre sur Nusa Dua, l'île à proximité de la côte. Les femmes se baignent en T shirt ou en robe et les hommes se roulent et se recouvrent de sable (exfoliant naturel !). Toujours très sympathiques, certains viennent discuter avec nous, seuls étrangers sur cette plage (nous avons délaisser les plages de touristes). Bref, un bon souvenir en plus avant de prendre un dernier déjeuner au restaurant (pancake, milkshake vanille et jus de mangue) et se diriger vers l'aéroport, après avoir négocié une dernière fois le prix avec le chauffeur (35 000 roupies au lieu de 60 000, loin des 100 000 de l'allée !).

Dernière petite frayeur sur l'aéroport où les taxes passagers sont plus chères que prévues (10 € / pers) et les guichets extérieurs n'acceptent pas notre carte Visa. Heureusement, d'autres guichets sont disponibles en salle d'arrivée (et plus intéressants, lorsqu'on arrive, pour retirer, que les bureaux de change de l'aéroport). S'en suit plusieurs heures dans les avions, avec un trajet inverse à celui de l'aller, où nous enchaînons les 3 vols avec peu d'attente entre chaque (2 ou 3 heures). Toujours les repas, collations et films pour passer le temps, et une nuit courte entre Taïpeï et Franckfort. Bref, après être partis à 15h dimanche de Denpasar, nous arrivons à Paris vers 10h heure locale (soit 16 h ancienne heure) et prenons le TGV pour retourner sur Nantes à 13h.

Nous gardons de ce pays un trés bon souvenir, d'une part car c'était notre voyage de noces (!), mais surtout pour l'accueil que nous ont réservé les indonésiens. Et nous avons également été agréablement surpris par Flores : difficile d'accès et avec des infrastructures limitées, les habitants nous ont fait passer du rêve à la réalité, et mettent en valeur les superbes sites que la Nature leur a donné. Bali vaut le détour, mais l'excés de touristes dans certaines parties de l'île gâche parfois le plaisir. Plus de temps est nécessaire pour visiter d'autres lieux, tels que les Célèbes, Lombok ou encore Sumatra ... car chaque île est différente et est attirante pour certains aspects, même si d'autres points restent plus délicats.

Les sites de plongée et de snorkelling sont nombreux dans le coin, et une découverte de l'archipel en bateau doit valoir le détour. Certaines périodes de l'année à éviter, mais différentes en fonction des îles : en effet, sur 17000 îles qui composent le pays, la mousson arrive plus tôt au Nord qu'au Sud, et les lieux touristiques sont également fonction des attentes et envies des voyageurs. Pas de problème pour se déplacer seul ou à deux, si vous êtes débrouillards et un tant soit peu curieux des autres ... et vous trouverez toujours quelqu'un qui vous aménera au lieu désiré, pour vous rendre service ou simplement pour discuter quelques minutes de son coin de terre. Mais des problèmes peuvent apparaître en fonction des îles sur lesquelles vous êtes, bien se renseigner au préalable sur vos destinations. C'est donc un voyage qui nous a profondément marqué et qui mérite bien un Carnet de route bien rempli. Merci à vous si vous nous avez lu jusqu'au bout ;o|D)))

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La cuisine indonesienneUN AVANT GOÛT CULINAIRE !

Un avant-goût culinaire !

Les ingrédients qui composent les principaux plats de la cuisine indonésienne sont : légumes, viandes, poissons, oeufs et volailles faisant la ronde autour d'une montagne de riz et de piments. Grâce à une variété d’épices et la façon de cuisiner le riz (aliment de base), la cuisine indonésienne est succulente.

On trouve également beaucoup de poissons, des soupes et des jus de fruit frais, par contre peu de viande, ou sous la forme de petits morceaux.

Les warungs sont des restaurants munis de grandes tables avec des bancs où les gens se retrouvent pour manger et discuter ou regarder la TV.

A Jimbaran (Bali) les petits restaurants près des plages poissonneuses vous proposeront thon fraîchement pêché, barracuda et steaks de requin, ainsi que des snappers entiers. Ils sont excellents légèrement grillés. Vous pouvez choisir vous-même vos poissons ou fruits de mer parmi les assortiments, avant de vous les faire apprêter en cuisine. Crevettes géantes et homards sont les plus chers, le prix est aux cent grammes : attention au choc de la facture!

Le thé devient un rituel : thé vert, au jasmin, parfumé au gingembre, au chrysanthème, servi avec de petits gâteaux « jajan pasar », de « fruits oubliés », coulis ou autres salades de fruits exotiques. Demandez : teh panas (thé chaud) ; manis (sucré) ; pahit ou tawar (sans sucre) ; dingin (thé froid). Le thé est assez parfumé et plutôt léger. Il est excellent. Goûter aussi le thé glacé dans des petits sachets, très désaltérants.

L'eau n'est pas potable pour nos petits estomacs fragiles. L'eau minérale se trouve heureusement très facilement et partout dans le pays (environ 3 000 Roupies la bouteille).

Le café (kopi) est un produit du pays. Correct...

Les jus de fruits sont incontournables. Passés au mixeur, ils gardent toute leur saveur.

Quelques exemples parmi les principaux ingrédients indonésiens : Épices, Ail, Noix de Bancoul, Basilic citronné, Cannelle, Cardamones, Citron vert, Citronnelle, Clou de girofle, Noix de Coco, Coriandre Curcuma, Échalotes, Gingembre, Muscade, Feuilles de Pandanus, Piment(Sambal), Poivre, Feuilles de Salam, Sauce de soja, Sucre de palme, Tamarin
Sauces Bandoeng, Indonésienne, Tomate, Oignon, Céleri, Piments, Cacahuètes, Gingembre.

Parmi les plats que nous avons tester, et apprécier, nous citerons :

  • Soupes : Bakmie (avec nouilles et riz), Potage Balinais, Soto Ayam (avec du poulet)
  • Gado Gado : Salade Indonésienne (Légumes..) avec sa sauce cacahuète pimentée
  • Krupuk : beignets de crevettes
  • Soto : Viande avec légumes & riz
  • Lumpia : Viande, Légumes
  • Opor ayam : Poulet cuit dans lait de coco avec riz blanc (nasi putih)
  • Sate ou satay : Petites brochettes (de poulet, de poisson, de porc, etc.) cuites sur la braise et servies avec une sauce aux cacahuètes ou au soja.
  • Kenus mabase bali : Calamar Balinais
  • Babi guling : Cochon de lait
  • Bebek betutu Canard en papillote
  • Babi goreng : Porc frit
  • Ayam goreng : Poulet fritAyam pedis émincé de poulet
  • Mie goreng : Plats de nouilles frites avec de la viande ou/et des légumes et éventuellement un œuf
  • Bami goreng : Plats de nouilles de riz frites avec poulet, crevettes
  • Nasi goreng : Plats de riz frit avec de la viande ou/et des légumes et éventuellement un œuf
  • Nasi campur : Riz à la vapeur avec viande / poisson et crevettes , légumes et épices
  • Nasi rames : Riz avec légumes, Viande, oeuf
  • Nasi Fabi : Riz aux crevettes
  • Nasi Dadar : Riz Frit aux Oeufs
  • Pisang goreng : Bananes frits
  • Dessert Pancakes Ananas, Bananes, ...
    et bien sûr les poissons (thon, macros, requin, barracuda ...) à volonté ainsi que les fruits de mer, mais essentiellement en bord de mer. Inutile de s'y attendre quand vous êtes perdus au beau milieu de la jungle !

Les fruits sont très variés et vraiment extras : Banane : il en existe une multitude de variété, les petites très sucrées sont délicieuses.
Avocat, noix de coco, fruit de la passion, ananas, mangue etc … en fonction des saisons.

Pour avoir un menu détaillé de nos expériences gastronomiques, n'hésitez plus et CLIQUEZ ICI =>Restauration

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Les transports et logementsCOMMENT SONT LES TRANSPORTS ET LES LOGEMENTS ?

Comment sont les transports et les logements ?

Bien que le tourisme ait des inconvénients - et j'en vois beaucoup - il a l'avantage de permettre à certains pays de développer leurs infrastructures et biens immobiliers. En l'occurence, Bali est dotée de routes et d'hôtels qui n'ont rien à envier à certains pays européens. La circulation sur l'île est relativement aisée, et vous trouvez toujours un taxi, bemo ou bus pour vous amener là où vous le souhaitez. Les voies sont bien entretenues et les grands sites sont accessibles de n'importe quels points. Un peu plus délicat pour les villages "perdus" au milieu des montagnes, mais cela reste faisable pour celui qui le souhaite. En revanche, la circulation n'est pas la même sur Flores où les routes sont plus rudes, et les bus et bemo ne sont pas forcément les meilleurs moyens de locomotion. Pas de taxi pour emprunter la transFlores, il ne reste que les 4x4 pour visiter l'île sans perdre trop de temps et profiter des paysages. Nous ne parlerons pas des autres îles visitées où nous n'avons pas passé assez de temps pour approfondir la découverte (Sumbawa, Lombok) ou quand elles sont trop petites pour prétendre à un réseau routier (Gili, Seraya). Pas de train ou tramway sur ces îles, et le vélo ou le scooter restent limités à la visite des grandes villes et de leurs banlieues (telle que Ubud). Nous n'avons pas vu beaucoup de motos non plus dans le coin ... La location d'une voiture est bien entendue possible, mais les indonésiens roulent d'une façon trés particulière (comme c'est partout le cas en fait !), pas de signalisation routière, les cartes ne sont pas toujours bien renseignées et la Police se fait un plaisir de vous harceler pour tout un tas de choses ... Sans parler de la conduite à gauche, des conducteurs sans assurance et des problèmes à attendre en cas d'accident. Bref, cette option ne nous a pas du tout tentée.

Concernant les logements, il faut également différencier Bali et Flores qui ne proposent pas les mêmes standings : du fait de sa réputation et de son attrait, Bali offre des hôtels et pensions d'un trés bon niveau, avec toutes les commodités et services que l'on peut trouver en France (climatisation, TV, piscine ...) Ubud, Kuta, Legian sont assaillies par les touristes et disposent d'une offre hôtelière trés importante, un peu trop pour les périodes creuses. C'est donc facilement que vous pouvez négocier les prix pour bénéficier de cette débauche de luxe sans vous ruiner. Même chose sur Gili Trawanggan et Lombok qui sont également trés prisées par les européens et australiens (entre autres). Mais, en dehors de ces villes ou sur les îles moins fréquentées (Flores, Sumbawa), le débat est différent. En effet, l'eau courante ne l'est pas pour tout le monde et l'eau salée peut bien la remplacer pour se laver ; les chambres sont meublées du strict minimum et l'hygiène laisse parfois à désirer (la douche reste un luxe hors de portée). Mais nous avons trouvé à chaque fois un accueil chaleureux de la part des propriétaires et chacun fait son possible pour que le séjour se passe le mieux du monde. C'est toujours dans ces moments là que nous nous rendons compte de la chance que nous avons en France, et que ce qui nous semble être dû (par qui ?) ne l'est pas pour beaucoup ...

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Quelques prixPARLONS UN PEU D'ARGENT ...

Parlons un peu d'argent ...

Une chose est sûre, vous devez avoir le goût des négociations quand vous venez en Indonésie ! En effet, tout ce qui s'achète se négocie, et cela est vrai pour les vêtements, les bibelots et autres souvenirs, mais également pour les prestations diverses : hôtel, taxi, guide, visites ... Je dirai presque aussi pour la nourriture, mais cela ne va pas jusque là quand même. Et vous dire de ne payer que la moitié du prix demandé est déjà bien pour eux, car certains n'hésitent pas à gonfler les prix de manière exagérée. Mais, et ce point est essentiel, les négociations se passent toujours trés bien et vous pouvez à tout moment vous arrêter si vous n'êtes pas vraiment intéressés. C'est LA grande différence avec les pays d'Afrique du Nord qui ont plus de mal à accepter votre "départ". Cela devient plus un jeu et une façon de lier connaissance qu'un exercice difficile auquel on se prête par besoin ...

Pour les logements, les prix sont assez variables mais, d'une façon générale, nous avons payé des prix compris entre 50 000 et 150 000 roupies (entre 5 et 15 €) par nuit sur les différentes îles. Ces prix varient énormément en fonction du confort, du site et surtout de la négociation ! Il y a sans doute des logement moins chers, mais nous en avons surtout vu des bien plus chers ! Ne pas hésiter à négocier "durement" les prix, et allez voir ailleurs si cela vous semble immérité. Vous trouverez toujours des losmen, des pensions ou des hôtels qui vous accueillent dans un village. Mais c'est sans doute différent si vous allez sur Kuta ou Legian en pleine période touristique ...

Pour les transports, il y a là aussi toutes sortes de tarifs pratiqués. Les taxis sont un moyen simple et rapide de vous amener d'un point à un autre, mais leurs prix sont souvent excessifs. Les bemo sont un bon compromis entre les bus et les taxis, mais bien marchander le prix avant de monter. Nous n'avons jamais vraiment compris comment ils calculent le prix d'un trajet en bus, mais ils sont bien inférieurs à tous les autres, et l'ambiance qui y régne est sympathique (si le voyage ne s'éternise pas !) Les tarifs des vols intérieurs dépendent du nombre de compagnies qui desservent l'île désirée, mais cela représente parfois un sacrifice nécessaire pour visiter rapidement plusieurs régions. Les bateaux sont eux moins chers, mais les horaires, le confort et les conditions d'accès sont trés sommaires ...Sur Bali principalement, le scooter peut être un bon moyen pour visiter certaines parties de l'île, mais il faut le prendre dès le début pour que cela soit intéressant (coût du permis). Enfin, sur Florés, la location d'un 4x4 avec chauffeur se négocie en fonction du trajet désiré, mais c'est un bon investissement pour visiter toute l'île sans y laisser son dos et ses tripes !

Au point de vue nourriture, il y a de tout pour toutes les bourses mais, d'une façon générale, on mange bien pour pas cher. Hormis sur Jimbarran - où nous étions au début du séjour et spécialisée dans les restaurants pour touristes - vous trouvez facilement des warungs, restaurants locaux qui vous proposent des menus typiques pour 50 à 100 000 roupies. De temps à autre des marchands ambulants vous invitent à goûter leurs "satay", mini brochettes excellentes à moins d'un euro la part ! D'autres spécialités sont aussi tentantes, toujours à des prix canons. Dans les restaurants, essayer les noddles ou rice avec tous les accompagnements : trés bons, petits prix (20 000 roupies le plat) et nourrissants pour passer la journée. La viande est surtout présente sous forme de canard ou cochon grillé : plus chers que les autres plats (50 000 roupies), mais ils ont des techniques de cuisson trés au point sur les bambous. Les poissons ne sont pas excessifs, mais faut-il trouver les bons endroits pour les déguster. Les fruits sont pour ainsi dire donné, et vous pouvez goûter à toutes les bananes, mangues, fruits de la passion et autres ananas pour moins de 10 000 roupies. Peu de desserts, si ce n'est les milk shake aux fruits qui valent le détour pour 2 ou 3 euros environ.

Enfin, pour tout ce qui concerne les souvenirs, le choix est grand entre les bibelots en bois, les sarongs, les vêtements et autres ustensiles "classiques" à ramener de voyage. Il est difficle de donner un prix pour chaque, mais il est sûr et certain qu'il faut visiter plusieurs commercants, dans différentes villes, pour avoir un premier aperçu des offres et pouvoir estimer le prix d'un objet. Nous avons attendus la fin du circuit pour faire nos amplettes et, même si Ubud est plus chére que d'autres villes, elle a l'avantage de centraliser plus de boutiques et donc permettre des négociations plus franches. Entre les transports, le logement, les visites, les guides, les accès aux différents sites et les souvenirs, nous avons dépenser moins de 2000 euros pour 2 personnes pour 1 mois sur place. C'est plutôt bien, surtout que nous ne nous sommes pas privés !

Pour avoir un aperçu de quelques prix, n'hésitez plus et CLIQUEZ ICI =>

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